La coupe a été pleine de déceptions. Aujourd’hui, elle est emplie d’un transport de bonheur. Nous en avons rêvé. Les Lions l’ont fait ! Par la porte d’un retour en Afrique, Caire 86, après une absence longue de 27 ans, a fini par être une désillusion pour Bocandé et ses co-équipiers. Dans la foulée, nous avons raté Maroc 1988. Le coup d’éclat au départ, une victoire face au pays hôte l’Egypte, finit en drame national. Algérie 90, si près d’une finale et d’un sacre mais si loin d’un sacre face au barrage de l’hôte algérien en demi-finale sous le coaching de Claude Leroy. 1992, le Stade de l’Amitié a été le cimetière de nos illusions face à l’ogre camerounais. Pas brillants du tout, les Lions indomptables nous privent d’une demi-finale par un raid d’Ernest Ebongué.
La quatrième place de Tunis 1994 n’est pas restée dans la grande histoire. Nous restons au purgatoire du foot africain en ne nous qualifiant pas pour Afrique du Sud 1996 et Burkina 1998. Le nouveau millénaire apporte un souffle de « Dem ba diekh » avec la belle participation à Nigeria 2000. De futurs ténors comme Khalilou Fadiga et Henri Camara cimentent la méthode Peter Schnitger. Au forceps, pis à l’intimidation et au chaos, le Nigeria passe en demi-finale. 2002 aura été le pic du plaisir que procure ce sport avec une finale de Coupe d’Afrique au Mali face au Cameroun et un quart de finale face à la Turquie lors du Mondial Corée du Sud-Japon sous la houlette du regretté Bruno Metsu et avec des artistes du ballon comme El Hadji Diouf et le premier buteur sénégalais en Coupe du Monde (face à la France), le défunt Pape Bouba Diop. La CAN nous file entre les doigts aux tirs au but et le quart au Mondial sur un but venu de nulle part. Puis, c’est le brouillard de Radès qui nous éloigne des demies en 2004 face au pays hôte, la Tunisie. Triche ? Phénomène naturel ? Deux ans après, frustration lors d’une demie perdue face à l’Egypte. Ruse et bluff du fantasque buteur égyptien Mido ont eu raison des efforts de Niang et compagnie. Problème de concentration sur le jeu. Coup franc vite botté. But ! La VAR n’existait pas. Silence sur un pénalty sur Diomansy jugé flagrant par les supporters sénégalais. Cartons aux membres du banc qui protestent.
Tamalé, au Ghana, en 2008, a été un autre tombeau de nos illusions : accusations de sorties nocturnes, actes notoires d’indiscipline, fins de matches avec des joueurs cramés, un entraîneur qui déserte en pleine compétition, etc. Le foot plonge tellement qu’il nous faut un Comité de Normalisation. Bout du tunnel, 2012. Raté, avec trois défaites successives sur le même score de 2 buts à 1 face au futur vainqueur la Zambie, le co-organisateur avec le Gabon, la Guinée Équatoriale. Une grosse équipe s’éteint avec le coach Amara. Éclaircie, les Jeux Olympiques de 2012 avec une génération dont quelques porte-flambeaux savourent ce soir le goût de la victoire : Sadio Mané, Idrissa Gana Guèye, Cheikhou Kouyaté. Ils sont là, après avoir échoué aux qualifications des CAN 2013 et 2015 face à un futur champion, la Côte d’Ivoire. Avec un Stade Léopold Sédar Senghor suspendu.
Cette génération échoue en quarts face au Cameroun, aux penalties, en 2017. Et elle gagne aux penalties en 2022 après avoir perdu à ce jeu en 2002 face au Cameroun d’un certain Eto’o, aujourd’hui Président de la Fédération camerounaise de football. Lui, le seul véritable Lion autoproclamé, parce qu’« Indomptable », a regardé, de sa loge, la sortie des artistes sénégalais. Aliou Cissé, qui avait raté son penalty, transforme l’essai. Il n’est pas de la lignée des « sorciers blancs ». Il est de la trempe des gagnants qui se libèrent en libérant les euphories triomphantes d’un peuple à travers ses enfants Lions.
Félicitations pour cette étoile !
HDF
PS : Remettez faits et dates à l’endroit si ma mémoire enjouée de Champion d’Afrique me joue des to
BOIRE LA COUPE DE BONHEUR APRES LES DESILLUSIONS…
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