XALIMANEWS: (APS) La commission d’attribution des bourses socio-pédagogiques aux étudiants sénégalais inscrits à l’étranger se réunira bientôt pour rendre publique la liste des bénéficiaires, a annoncé le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Abdourahmane Diouf.
Cette commission “sera organisée très bientôt. Ce que je demande aux étudiants qui sont à l’étranger, c’est d’être patients, nous sommes en train de mettre en place des dispositifs qui nous permettront, au-delà du simple paiement des bourses, de le faire dans des délais extrêmement raisonnables, avec un système plus organisé et un peu plus fluide”, a-t-il promis.
Il s’entretenait avec des journalistes de l’APS et du quotidien national Le Soleil, au terme d’une tournée qu’il a effectuée dans les huit universités publiques du Sénégal, après son installation à la tête du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, début avril.
Selon Abdourahmane Diouf, la non-disponibilité des bourses socio-pédagogiques des étudiants à l’étranger est liée à des questions budgétaires.
“D’habitude, pour les bourses à l’étranger, la commission se réunissait au plus tard au mois de mai. Nous sommes arrivés au mois d’avril, il y a eu un gap d’un milliard de francs CFA que nous devons trouver, et tant que nous n’avons pas la garantie d’avoir cette enveloppe, nous ne pouvons pas nous permettre de faire une commission”, a-t-il expliqué.
“Nous sommes en train d’y travailler, et les pistes ont été identifiées. Je pense que très prochainement cette réunion se tiendra pour choisir cette liste”, a assuré Abdourahmane Diouf.
Le ministère veut d’abord s’assurer d’avoir la couverture budgétaire, avant les délibérations de la commission d’attribution.
“Ce n’est pas une session qui est annulée mais une session qui est reportée. Il faut comprendre que nous sommes un nouveau gouvernement qui vient d’arriver, il y a un passif, et nous travaillons à résorber ce passif. Si nous avions trouvé ce budget disponible, nous aurions tenu la commission d’attribution automatiquement”, a-t-il expliqué.
Il a dit avoir choisi “l’option de la prudence de ne pas désigner des boursiers qui vont attendre d’être payés alors que le budget n’est pas disponible”.
“Ce sera un problème sur un autre problème si nous publions la liste sans budget, mais nous avons bon espoir que cette couverture sera assurée très bientôt, sur la base de l’expression des besoins faite pour l’enseignement supérieur”, a déclaré Abdourahmane Diouf.
S’agissant des bourses nationales, “à part le mois où nous sommes arrivés avec les trois jours de retard alors que je n’étais pas encore installé, tout se passe bien”, a-t-il assuré.
“Nous n’allons pas en faire un motif de fierté, une bourse doit être payée à temps”, a ajouté le ministre de l’Enseignement supérieur, selon qui cette année, ”toutes les universités ont reçu un budget calibré sur neuf mois alors que tout le monde sait qu’un budget, c’est sur 12 mois”.
Il note que cela se traduit au septième mois de l’année correspondant à juillet, par “des tensions de trésorerie” qui commencent à apparaitre.
“On est en train de faire une gymnastique financière extraordinaire avec l’aide de notre collègue des Finances pour trouver des solutions. Ce n’est pas le moment de crier victoire, mais nous comprenons le rôle social et académique des bourses, et nous travaillons à ce que les bourses des étudiants soient payées à temps”, a insisté Abdourahmane Diouf.
En parlant des prochaines étapes de l’action de son ministère, il a évoqué la finalisation du bac “dans une semaine”, avec la proclamation des résultats définitifs.
Après, “la course contre la montre” va débuter pour que la liste des bacheliers soit disponible avec les notes, les critères et les quotas des universités pour lancer CAMPUSEN, dans l’optique d’arriver à orienter “au moins 80% des bacheliers”, le 19 septembre 2O24.