La thèse selon laquelle c’est le non-respect des consignes qui est à l’origine de la bousculade meurtrière à Mouna est battue en brèche par des pèlerins qui ont échappé à la tragédie. D’ailleurs, plusieurs sites d’information on fait savoir que le convoi du prince héritier Ben Salman, fils du roi Salman et ministre de la Défense, n’est pas étranger au drame. « Alors que le Prince se rendait sur les lieux de la ‘lapidation de Satan’, avec plus de 350 hommes armés à ses côtés, l’un des 4 chemins que devaient emprunter les pèlerins a été fermé pour sa sécurité. Des centaines de milliers de pèlerins qui devaient emprunter cette voie se sont vus faire demi-tour et ont, ainsi, croisé sur leur passage, une autre vague de pèlerins qui venaient dans leur direction. Le choc mortel a eu lieu lors de la rencontre entre les deux groupes, faisant près de 1000 morts et autant de blessés ». Une information soutenue par Cheikh Bamba Dioum, un voyagiste privé, actuellement à la Mecque. « Il nous est difficile de livrer les véritables causes de cette bousculade mortelle, mais je puis vous assurer que la thèse du non-respect des consignes n’est pas valable. Ce jour-là, il s’est trouvé qu’une porte a été fermée pour des raisons que nous ignorons. Il y a eu un mouvement de foule, cet accident était prévisible en raison d’une collision entre des milliers de pèlerins qui se retrouvaient sur le même espace », a-t-il confié à nos confrères du journal EnQuête avant d’ajouter que « le jour de la Tabaski, au moment de rejoindre le quartier des Sénégalais, nous avions remarqué que de grandes avenues étaient fermées ; cela avait créé des embouteillages monstres. Heureusement qu’il n’y avait pas bain de foule. Mais, ce sont des situations à éviter, car, cela crée toujours des dérapages ».
Leral