La famille royale défend la liberté d’expression
La Maison des Saouds prend d’emblée le parti de la liberté d’expression, tout en condamnant ceux qui assimilent Islam et terrorisme. Le royaume se garde de relayer l’appel lancé par d’autres Etats musulmans demandant des actes contre les représentations du prophète montrées en France.
Et se démarque de la position adoptée par les autres pays du golf
Se démarquant nettement du Koweït et du Qatar, chef de file de la campagne de boycott des produits français, le prince MBS, partisan de l’ouverture et du modernisme, partage un point de vue assez similaire de celui de l’Egypte, ouvertement opposé à l’appel au boycott en raison des intérêts économiques et stratégiques avec la France. A l’inverse, la Turquie qui voit ses velléités d’expansion en Méditerranée orientale contrées par la France trouve une occasion rêvée de se poser en porte-étendard de l’Islam face à la France.
Le monde arabe divisé sur le boycott
Au final, une véritable ligne de démarcation est entrain de voir le jour dans le monde arabo-musulman, avec d’une part, l’axe du boycott allant d’Ankara, à Téhéran en passant par Doha et de l’autre, l’axe de la nuance et, dirions-nous en écho au communiqué saoudien, de la défense de la liberté d’expression, qui comprend Le Caire, Riyad et Abu Dhabi. C’est dire que l’on y perd son arabe plus vite que son latin.
SENEGO