L’Etat, à travers Ageroute, a récemment fait condamner la Société générale de banques au Sénégal (Sgbs) à verser dans ses comptes la somme de 880 millions de F Cfa. En toile de fond, l’affaire dite de la route Fatick-Kaolack, qui oppose l’entreprise Jean Lefebvre Sénégal (Jls) à l’Etat du Sénégal. Jusqu’à hier, la banque ne s’est pas exécutée et elle compte d’ailleurs faire appel. Ageroute elle, menace, une fois le jugement en main, de se faire entendre.
Un bras de fer portant sur 800 millions de F Cfa oppose présentement l’Etat au Sénégal, particulièrement Ageroute, à la Sgbs avec en toile de fond l’affaire dite de la route Fatick-Kaolack. À la requête de l’ex-Aatr, la banque a été condamnée à lui verser 800 millions de F Cfa sous astreinte d’un million par jour.
Considérant que Jean Lefebvre Sénégal (Jls) était responsable des malfaçons, ce que l’entreprise ne cesse de démentir, Ageroute a demandé à la Sgbs de libérer les 800 millions de F Cfa représentant la caution. Des sources renseignent que la banque, à la suite de la saisine d’Ageroute a exigé les pièces qui confirmeraient ses dires avant que l’ex-Aatr ne lui communique plusieurs éléments de ce dossier. Mais la banque n’a pas suivi la demande d’Ageroute qui a finalement porté l’affaire devant la justice. Le tribunal a condamné la Sgbs à libérer le montant, mais la banque ne s’est pas exécutée et des sources annoncent qu’elle va en appel.
Joint hier au téléphone, le conseil de l’Ageroute confirme avoir saisi le juge contre la Sgbs. « Elle a été condamnée par le tribunal le 1er juillet dernier. Après que le tribunal a constaté les malfaçons, nous avons demandé à la Sgbs de remettre la caution à Ageroute qui doit refaire la route. Nous lui avons communiqué les dossiers par voie d’huissier. Si la Sgbs ne libère pas la caution, nous allons l’exécuter ».
Récemment, le Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye avait reçu en audience, à sa demande, Bara Tall et deux responsables de l’entreprise Jls. Sans jamais varier dans ses positions, Bara Tall a encore soutenu que dans l’affaire de la route Fatick-Kaolack, il n’aura jamais honte. Puisque selon lui, quand il a signalé les risques à l’Aatr, celle-ci n’avait pas pris en compte ses recommandations.
Cheikh Mbacké GUISSE
Lasquotidien.info