Cinq jours après le putsch qui a renversé le président Roch Kaboré au Burkina et au lendemain de la suspension du pays des instances de la Cédéao, une délégation de l’organisation sous-régionale est arrivée à Ouagadougou ce samedi 29 janvier. Le Burkina fera l’objet d’un nouveau sommet de la Cédéao jeudi 3 février à Accra. Et d’ici là d’autres émissaires feront le voyage de Ouagadougou.
La délégation arrivée en toute discrétion ce samedi 29 janvier dans la capitale burkinabè est conduite par Francis Béhanzin, commissaire Paix et Sécurité de la Cédéao et par le chef d’état-major ghanéen, le vice-amiral Seth Amoama, accompagnés de ses homologues sénégalais et libériens.
Ces émissaires sont venus à Ouagadougou pour « évaluer la situation » selon une source diplomatique. Ils ont été longuement reçus au palais de Kosyam, la présidence burkinabé, par les nouvelles autorités dont le nouvel homme fort du Burkina le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.
Selon un communiqué issu de la présidence burkinabé, la junte a « expliqué aux émissaires de l’organisation communautaire que les récents changements politiques répondent aux attentes de la population en termes de sécurité, de refondation de la nation et des valeurs de la République ».
Le général Béhanzin restera jusqu’à l’arrivée lundi d’une autre mission conjointe ONU-Cédéao emmenée par le représentant spécial de l’ONU en Afrique de l’Ouest Mahmat Saleh Annadif et la ministre ghanéenne des Affaires étrangères Shirley Ayorkor Botchway, accompagnée de plusieurs de ses homologues de la sous-région.
De leurs compte-rendus dépendront les décisions prises lors d’un nouveau sommet de la Cédéao consacré au Burkina qui se tiendra jeudi 3 février à Accra au Ghana.