Des hommes armés ont attaqué deux commissariats dans le nord du Burkina Faso, près de la frontière malienne, dans la nuit de lundi à mardi, deux mois après l’attaque qui a coûté la vie à douze soldats dans le même secteur.
Deux commissariats ont été attaqués par des hommes armés dans le nord du Burkina Faso, mardi 28 février au matin. « Deux de nos commissariats ont été attaqués cette nuit à Barabulé et Tongomaël », dans la province du Soum, près de la frontière malienne, a annoncé le ministre de la Sécurité Simon Compaoré, sans donner de bilan. Joint par l’AFP, Mohamed Dah, Haut-Commissaire de la province du Soum, a expliqué : « Les attaques ont eu lieu quasi simultanément. Les tirs ont cessé, mais les assaillants ne sont toujours pas partis. Un renfort militaire a été envoyé sur les lieux ».
« On se demande si c’est une diversion, afin de mobiliser des forces de sécurité pour attaquer des cibles plus importantes », a ajouté Mohamed Dah. Sous couvert de l’anonymat, une autre source sécuritaire a expliqué que l’attaque à Barabulé était l’œuvre d’une « dizaine de jihadistes arrivés sur six motos ».
Sécurité renforcée pour le Fespaco
Cette attaque est survenue pendant le 25e Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), qui attire des dizaines de milliers de cinéphiles, dont de nombreux étrangers, dans la capitale burkinabè, située à 210 km au sud de Djibo, chef-lieu de la province du Soum. Le gouvernement a assuré avoir pris des mesures spéciales pour protéger l’évènement, qui est l’occasion pour le pays de rayonner positivement à travers le continent et le monde.
Frontalier du Mali et du Niger, le nord du Burkina est le théâtre d’attaques jihadistes régulières depuis 2015. Le 16 décembre, une attaque de jihadistes sur un détachement de l’armée à Nassoumbou, également dans la province du Soum, avait fait douze morts. Le 15 janvier 2016, un commando de trois assaillants avait tué 30 personnes et fait 71 blessés en plein cœur de la capitale Ouagadougou. L’attaque avait été revendiquée par le groupe Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Avec AFP