Le régime libéral qui s’est toujours joué de la capacité des populations à encaisser les affres de la vie, quand elles sont privées d’électricité, l’a vérifié à ses dépens. En effet, Dakar a basculé dans la nuit d’hier dans un chaos indescriptible et de nature à précipiter la chute d’un gouvernement, fût-il le plus populaire. En témoignent les stigmates d’une scène de folie faite de bus saccagé, le coffre-fort du receveur visité, pneus brûlés, circulation bloquée, entre autres conséquences du laxisme de nos gouvernants dans la distribution du courant.
Si son objectif était de tester la capacité des populations à sonner la rébellion contre le trop-plein de délestages qui ont fini de vampiriser leur vie, le Pouvoir de Wade en a eu hier la preuve par neuf. En effet, dans la nuit d’hier, Dakar a basculé dans le chaos, avec à la clé des jeunes au bord de la crise de nerfs qui ont fait preuve d’une violence inouïe. Et c’est tout le sens qu’il faut donner à la mise à sac d’un bus de la société de transport Dakar Dem Dikk, immatriculé DK 1975 AB. C’était au milieu du rond-point de la boulangerie jaune, où des jeunes habitants de Sacré coeur, visiblement excédés par l’amateurisme de nos gouvernants, ont saccagé le véhicule de marque Volvo. Vitres cassées, pare-brise réduit en morceaux, des passagers qui ont connu la peur de leur vie, pour avoir échappé à la furie des manifestants, des pneus brûlés, la circulation interrompue dans les environs, ont été, entre autres, les stigmates du chaos.
Et ce n’est pas tout, car non seulement les « maquisards » ont pris d’assaut le coffre-fort du receveur du bus, mais aussi beaucoup d’autres véhicules de transport en commun, notamment les taxis et autres bus Tata, ont failli également faire les frais de la colère collective. Et surexcités, les manifestants ont mené leur rébellion en roue libre durant plusieurs dizaines de minutes. Car on ne sait pas pourquoi ni comment, mais la Police a accusé un grand retard, avant d’arriver sur le théâtre des opérations. Ce qui, du reste, a donné l’opportunité aux manifestants de régner en maîtres des lieux.
Embrasement à Niarry Tally, Castors, Jet d’eau…
Pendant que Sacré Cœur basculait dans la violence, Castors jouait au même tempo. Là aussi, les jeunes ont tenu à montrer aux autorités qu’ils en ont marre des coupures intempestives d’électricité indignes d’un pays qui vient de fêter le cinquantenaire de son indépendance. Ces scènes de violence ont aussi porté les empreintes des populations de Niarry Tally, qui ont été plus violentes et nombreuses au rond-point du Jet d’eau. Idem à Castors, où les tailleurs ont improvisé une marche, pour pester contre la Senelec et le gouvernement plus enclins à faire des promesses que de les respecter.
Kaffrine sans jus depuis mercredi, ses nouveaux-nés broient du noir
À Diourbel et à Thiès aussi, on a eu le cœur gros. C’est pourquoi les populations sont massivement sorties de leurs domiciles, pour battre le macadam ou manifester leur courroux. Mais c’est à Kaffrine, à coup sûr, que la Senelec a battu tous les records, en termes de manque de sérieux dans sa distribution du jus. En effet, selon le maire Abdoulaye Wilane qui nous a joint au téléphone, de mercredi à partir de 6 heures du matin jusqu’à hier jeudi, il n’y avait pas de courant. Résultat, toute la Commune est plongée dans le noir. À l’hôpital, les malades vivent les moments les plus critiques de leur existence, là où les nouveaux-nés broient du noir. Même les quadruplés ne sont pas à l’abri… Aussi, le maire lance-t-il un appel au secours. Sa ville a deux postes de santé et un hôpital. Les bureaux sont fermé, l’économie et au ralenti. En attendant un hypothétique retour à la normale de l’électricité, sur laquelle nos autorités n’ont aucune maîtrise.
Daouda THIAM
lasquotidien.info
Cette tempete annonce l’arrivee de ZORO MEISSA WADE.Son machin de ministere du ciel et de la terre est trop doux et moins electrique mais l’occasion de le faire adopter par les senegalais est trop belle.Faire en sorte qu’ils croient que Zoro Meissa Wade a regle leur probleme est la trouvaille de ces conseillers en panne d’imagination.En lieu et place,ces gosses risuqent de recolter la fin de la recreation autorisee par Wade,et la fuite vers les frontieres.