XALIMA NEWS – La mère de El Hadji Diaw, Secrétaire général adjoint du Mouvement des élèves et étudiants libéraux (Meel), inculpé et envoyé à Rebeuss avec trois autres étudiants dans l’affaire du caillassage du cortège présidentiel, le 31 juillet dernier, lance un cri du cœur à Macky Sall. Elle demande au chef de l’Etat, du fait de son statut de chef de l’Etat et de père de famille, de se mettre à leur place. «Nous n’arrivons plus à dormir», dit Arame Diop au cours d’une interview accordée à EnQuête.
Depuis Saint-Louis où elle se trouve, la dame, même si elle doute de la culpabilité de son fils parce qu’elle «l’a mis au monde, l’a bien éduqué avec le soutien de son père» et qu’elle ne l’a «jamais vu faire de la politique», implore la clémence du président de la République. «Au nom de toutes les mamans de ces étudiants arrêtés, nous lui demandons pardon», supplie-t-elle.
EnQuête via Leral
Présenter des excuses au nom de quelqu’un pour ce qu’il n’a pas fait.
Le caillassage de président, l’insulte à des président, le crime contre les partisans d’un président, l’absence de respect à institution, etc, c’est Macky Sall qui l’a établi, officialisé et légalisé au Sénégal, pour l’avoir fait ou avoir soutenu ceux qui l’ont fait, ou avoir récompensé ceux qui l’ont fait, ou avoir protéger ceux qui l’ont fait contre la justice. Etre honnête c’est reconnaître cela, au lieu de tympaniser les gens par des condamnations du présent alors qu’il est né du passé. La plus grande leçon que Macky Sall a donné à la jeunesse sénégalaise est qu’on peut devenir ministre, député, directeur, sous son règne, uniquement parce qu’on n’a pas respecté les institutions de la république, ou parce qu’on a été arrogant, ou parce qu’on a tué. Et maintenant ils veulent que les jeunes ne tentent pas eux aussi leur chance ?
Question: Qui disait que Wade, président en exercice avait recruté des
mercenaires pour tuer des sénégalais ? Y avait-il respect de
l’institution, ou ce n’était pas obligatoire ?
Question: Qui insultait nos guides religieux ? N’est ce pas que par ces
insultes, cette désacralisation il a été élevé au sommet de cette
nouvelle république ?
Et le Sénégal a atteint le sommet lorsqu’un tueur devant les caméras
d’une télévision et qui avoue avoir tuer est libéré de prison pour être
élu député.
Aujourd’hui, ce sont ceux qui ont applaudi tous ces faits, qui les ont
soutenu, qui les ont justifié, qui appellent au civisme, au respect des
institutions. Ce sont ceux qui avaient appelé à l’animalité qui
demandent à ceux qu’ils avaient appelé d’être humains.
Avant, on disait même du Sénégalais qu’il est trop passif. Et alors est
arrivé le nouveau type de sénégalais, avec des ONG et associations
financées par l’étranger, et la méthode du Feu et Sang est née.
Mes parents poulars disent: « un’doo6e, cuudondirtaa naafde » (une
communauté de pileuses ne peut vouloir se cacher les aisselles, les unes
des autres). Si nous voulons construire une république, il faudra bien
un jour se parler, il faudra abandonner la démagogie. Bien avant, la
notion d’institution, l’Afrique avait construit une civilisation
millénaire bâtie sur les mythes, c’est à dire des faux sacralisés. Ceux
qui sont doués d’intelligence comprennent que même un roi Singe a droit à
un respect obligatoire. Et c’est riche de cette vérité que depuis 2011,
je dénonce cette très mauvaise stratégie de faire feu de tout bois pour
arriver au pouvoir, de tout détruire avec espoir de le reconstruire
quand on arrivera au pouvoir. Même s’ils ne l’avoueront pas, ils ont
compris que c’est impossible.
Toute personne soucieuse du devenir du Sénégal sait que la graine du mal
est déjà semée. Toute personne soucieuse du Sénégal ne doit pas être
assez partisan pour refuser de reconnaître que c’est cette spirale du
mal qui gonfle que Macky Sall n’a pas cherché à freiner. Au contraire.
En tout cas il est indéniable, qu’il a récompensé tous ceux qui sont les
artisans et entretenant de cette spirale de haine. La plus grosse
erreur est de croire qu’on y arrivera à bout en étouffant tous ceux qui
ne sont pas d’accord, pour ne laisser que ceux qui le sont. J’ai rappelé
que le Pharaon ne l’a pas réussi