La troisième audience du procès concernant l’assassinat de Martinez Zogo, l’animateur et ancien directeur de la radio Amplitude FM, se tient aujourd’hui à Yaoundé. Comme lors des deux audiences précédentes, les avocats de la défense continuent de demander l’accès complet au dossier d’instruction, ce qui pourrait encore être un sujet de débat lors de cette séance.
Les 30 avocats de la défense, représentant les 17 accusés dans le procès de l’assassinat de Martinez Zogo, considèrent comme indispensable de préparer leur défense en examinant le dossier sur place, malgré l’invitation du tribunal.
Maître Seri Zokou, l’un des avocats de Léopold Maxime Eko Eko, ancien directeur général des services secrets camerounais, la DGRE, et qui est jugé dans cette procédure pour » complicité de tortures « , assure : » Il est prévu dans le Code de procédure pénale que la personne qui est mise en accusation a le droit de lever copie du dossier. On veut nous faire croire que cela ne vaut que pour la phase d’instruction. Cela est une interprétation extensive que le tribunal fait et une interprétation erronée. Et ici, nous sommes face à une injustice flagrante. » A-t-il fustigé dans ses propos relayés par Radio France internationale, avant de poursuivre.
» Le commissaire du gouvernement, donc le parquet, est une partie au procès au même titre que les avocats, que la défense, appuie maître Seri Zokou. Par conséquent, il ne peut pas, lui, avoir accès aux arguments qui vont lui permettre d’incriminer nos clients, tandis que nous n’y avons pas accès. Donc, nous en faisons une question à la fois de principe, parce qu’il s’agit de principes fondamentaux du droit, et nous en faisons une question fondamentale pour la suite du procès. Nous sommes prêts à mener cette bataille pour que le dossier nous soit communiqué, pas simplement qu’on puisse le consulter. «