Les Canadiens ont remué la carte électorale de façon spectaculaire, hier soir, en mettant fin abruptement au règne des conservateurs de Stephen Harper, au pouvoir depuis 2006, et en installant aux commandes du gouvernement le Parti libéral du Canada de Justin Trudeau, qui avait été réduit à un rôle marginal au Parlement lors du scrutin de 2011
Au terme d’un marathon électoral de 78 jours, Justin Trudeau devient ainsi le 23e premier ministre du Canada, à la tête d’un gouvernement libéral majoritaire, 31 ans après que son père, Pierre Elliott Trudeau, qui a dirigé le pays pendant près de 15 ans, a quitté le 24, promenade Sussex, et tiré un trait sur une longue carrière politique mouvementée.
« Les Canadiens d’un bout à l’autre de ce beau pays ont envoyé un message clair : c’est le temps d’un changement, d’un vrai changement », a lancé le chef libéral. À 43 ans, il est au deuxième rang des plus jeunes premiers ministres de l’histoire canadienne.
« Même si le résultat de ce soir n’est pas celui que nous espérions, le peuple n’a jamais tort », a pour sa part déclaré Stephen Harper. Peu avant son allocution, on avait appris qu’il démissionnera de son poste de chef du Parti conservateur. Il le dirigeait depuis 2004.
Le Parti libéral avait obtenu la victoire ou était en avance dans 184 circonscriptions, contre 102 pour le Parti conservateur, tandis que le Nouveau Parti démocratique, qui entretenait jusqu’à tout récemment l’espoir de former le premier gouvernement social-démocrate de l’histoire du pays, a dû se contenter de 41 sièges. Le chiffre magique pour former un gouvernement majoritaire est de 170 sièges.
Pour sa part, le Bloc québécois, qui visait au moins 12 sièges afin d’obtenir le statut de parti reconnu à la Chambre des communes, était en avance dans 10 circonscriptions. Le chef bloquiste Gilles Duceppe a échoué dans sa tentative de reprendre Laurier-Sainte-Marie. « On a mené une belle campagne, a-t-il dit. On nous croyait presque disparus, mais on est plus présents. […] Il vaut mieux être un pays dans le monde qu’une province au Canada. »
La leader du Parti vert, Elizabeth May, a réussi à conserver son siège de Saanich-Gulf Islands, en Colombie-Britannique.
Justin Trudeau sera donc à la barre du gouvernement en 2017, alors que l’on marquera le 150e anniversaire de la Confédération canadienne et le 375e anniversaire de fondation de la ville de Montréal.
Cuisant revers pour Mulcair
La vague orange au Québec, qui avait caractérisé le scrutin de 2011 alors que le NPD avait remporté 59 sièges, a donc été remplacée par une vague rouge. Malgré un cuisant revers, le chef du NPD, Thomas Mulcair, s’est consolé du fait que les Canadiens ont voté pour le changement. « Cette élection porte sur le changement. Et ce soir, les Canadiens ont tourné la page sur 10 longues années et ils ont rejeté la politique de la peur et de la division. »
Au Québec, les libéraux de Justin Trudeau étaient en avance dans 40 des 78 circonscriptions que compte la province à la Chambre des communes, tandis que le NPD était bon deuxième avec 16 sièges et les conservateurs étaient en avance dans 12 circonscriptions.
Alors que les conservateurs disaient avoir bon espoir d’être reconduits au pouvoir en formant un gouvernement minoritaire au début de la campagne, le scrutin est finalement devenu un référendum sur le règne de Stephen Harper.
Durant la soirée, des ministres conservateurs tels que Jason Kenney ont d’ailleurs admis que l’usure du pouvoir avait sans doute été un facteur déterminant durant cette bataille électorale. Stephen Harper, qui est devenu premier ministre en janvier 2006, sollicitait un quatrième mandat de suite.
La victoire du Parti libéral est d’autant plus spectaculaire qu’il ne comptait que 36 sièges au moment du déclenchement des élections et était le troisième parti en importance à la Chambre des communes, derrière le NPD, qui formait l’opposition officielle depuis 2011. Aucune formation politique n’avait réussi un tel bond prodigieux dans les intentions de vote pour reprendre le pouvoir après 10 ans de purgatoire sur les banquettes de l’opposition.
Dès la fermeture des bureaux dans les provinces atlantiques, le Parti libéral a fait le plein de votes en rayant de la carte électorale le Parti conservateur et le NPD. Les libéraux ont remporté les 32 sièges de cette région, donnant ainsi le ton à cette soirée électorale.
Menu chargé
Des ministres du gouvernement Harper tels que Bernard Valcourt (Affaires autochtones) au Nouveau-Brunswick et Gail Shea (Pêches et Océans) à l’Île-du-Prince-Édouard ont ainsi mordu la poussière. Dans les rangs néo-démocrates, des piliers du parti tels que Megan Leslie (Halifax), Peter Stoffer (Sackville-Eastern Shore) et Jack Harris (St. John’s, à Terre-Neuve), sont tombés au combat.
Après une campagne éreintante de 78 jours, Justin Trudeau aura un menu chargé au cours des prochaines semaines. Il devra d’abord former un Conseil des ministres en puisant dans le bassin de candidats-vedettes élus aux quatre coins du pays. Dans son programme électoral, M. Trudeau a promis de nommer un nombre égal d’hommes et de femmes au sein de son premier cabinet.
Ensuite, le nouveau gouvernement libéral devra présenter un discours du Trône pour lancer les travaux parlementaires. En principe, la Chambre des communes doit reprendre ses travaux à la mi-novembre.
Au cours de la campagne, M. Trudeau a laissé entendre qu’un gouvernement libéral pourrait déposer rapidement un nouveau budget afin de mettre en oeuvre certains de ses engagements importants, notamment la baisse du fardeau fiscal pour les contribuables de la classe moyenne et de nouveaux investissements pour les infrastructures.
M. Trudeau devra aussi décider s’il participera à tous les sommets internationaux qui sont prévus d’ici la fin de l’année. Un sommet du G20 est prévu en novembre à Ankara, en Turquie. Le sommet des pays membres du Commonwealth doit aussi avoir lieu le mois prochain dans les Maldives. Et à la mi-décembre, M. Trudeau participera au sommet sur les changements climatiques qui doit avoir lieu Paris. M. Trudeau s’est engagé à inviter les premiers ministres des provinces à l’accompagner à cette importante rencontre environnementale.
lapresse.ca
Abdoulaye Wade xoll bi mongui binaigarr Justin Trudeau mongui dokh si tankou bayam. Karim mongui kasso té Sénégal mongui dieum kanam. Macky attends toi á des insultes du Vieux Charlatan qui pretend être un prophête maintenant, il n’a pas tord c’est lui le prophête des voleurs