Correspondance) – Interpellé, en marge de la présentation de ses condoléances à Médina Baye, sur son éventuelle candidature à la présidentielle de 2012, Macky Sall préfère attendre le moment venu pour, dit-il, avec responsabilité, aborder la question. ‘Le moment venu, ma candidature sera abordée avec responsabilité. Ne soyez pas pressés. Nous n’avons pas peur de nos positions. Je n’ai pas encore posé ma candidature, mais il ne faudrait pas aussi que des adversaires, à chaque fois que je dis cela, en profitent pour dire que Macky Sall ne sera pas candidat, loin s’en faut’, déclare, avec sérénité, M. Sall. Quid de la déclaration faite devant le khalife général des mourides. Précision de l’ancien Premier ministre : ‘J’ai dit devant le khalife général des mourides que ma vocation, c’est de servir le pays. Et la manière dont je veux servir, je ne peux l’assumer qu’en ayant les commandes du pays. Je sollicite donc des prières dans ce sens.’ Ceci dit, Macky Sall indique que le débat sur la candidature n’est pas encore ouvert. Toutefois, dans le cadre de Bennoo, il se dit favorable à une candidature plurielle.
Interrogé sur la récente loi sur la parité, le leader de l’Apr a, d’emblée, indiqué qu’il salue cette loi qui, selon lui, est une avancée significative en faveur de la femme sénégalaise. ‘La loi sur la parité est à saluer d’autant qu’on ne peut pas ne pas être fier des avancées en faveur de la femme sénégalaise. A cet effet, je ne peux que soutenir cette initiative’, avoue-t-il. Pour le maire de Fatick, il ne faut, toutefois, pas que cette loi soit le prétexte d’un calcul politique qui tendrait à vouloir courtiser l’électorat féminin et ne pas prendre les mesures d’accompagnement nécessaires.
Pour l’ancien président de l’Assemblée nationale, quand on vote une loi aussi fondamentale que la parité absolue, il faudrait que les mesures d’accompagnement, en amont, puissent être prises aussi bien par les pouvoirs publics, les partis politiques que tous les acteurs qui gravitent autour de l’action politique. Ceci, pour que cela ait, au moins, un sens, croit savoir l’ancien Premier ministre de Wade. Pour le leader de l’Apr, la vraie parité va au-delà des fonctions électives, peu nombreuses – 15 mille postes – pour une population féminine de 6 millions. ‘Le vrai débat est ailleurs, il est dans la capacitation des femmes en milieu rural, urbain et en banlieue, dans leur formation, dans leur éducation et les moyens que l’Etat devrait mettre en œuvre pour une politique qui puisse valoriser la femme sénégalaise, d’une manière générale’, pense-t-il. Autrement dit, ‘agir d’une façon déterminée à réduire la pénibilité du travail des femmes. Au lieu de se limiter à une parité absolue au sommet qui ne concerne qu’une infirme minorité des femmes’, conseille Macky Sall. Qui ne voudrait pas tomber dans ‘le jeu’ des femmes intellectuelles. ‘Je salue la parité mais n’en faisons pas une affaire politicienne et attaquons les problèmes de fond’, conclut-il.
Elh. Thiendella FALL
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