Dire que les socialistes de manière générale et Vision socialiste particulièrement, ne portent pas Me Abdoulaye Wade et le gouvernement libéral dans leur cœur, relèverait d’un pur truisme. Alioune Ndoye, coordonnateur de Vision socialiste et ses camarades qui faisaient face à la presse n’ont pas manqué de le démontrer en qualifiant la vie quotidienne du Sénégalais d’après 2000 comme « un mur des lamentations », avec toutefois un messie en la personne d’Ousmane Tanor Dieng.
Après avoir dressé un portrait du Sénégal à travers un tableau qui le montre comme « une vaste plaie béante », à cause de la gestion des libéraux, les militants de Vision socialiste ont dépeint leur leader Ousmane Tanor et le Parti Socialiste, sous les traits du « flambeau de la résistance contre le Wadisme » et de « porte – étendard des forces patriotiques ». Cette précision faite, Alioune Ndoye et ses camarades réaffirmeront leur ancrage dans la coalition Bennoo Siggil Sénégal, avant de s’ériger contre ce qu’ils appellent « un débat qui dit, tout sauf le parti socialiste ». A les croire, un tel débat prônerait « la désignation d’un candidat de transition qu’on irait chercher dans la société civile (et) dont la conquête et l’exercice du pouvoir ne correspondent ni à la vocation, ni au sens de l’engagement militant ». Ce qui à leur avis, « relèverait de la pure hérésie politique ».
Loin de se focaliser cependant sur une candidature unique de l’opposition qui serait l’idéale, Vision socialiste pense qu’il peut y « avoir plusieurs options avec une candidature unique ou plurielle avec trois possibilités ». Pour ce faire, Alioune Ndoye et ses camarades invoquent l’histoire et la victoire d’Abdoulaye Wade en 2000, malgré la pluralité des candidatures de l’opposition au premier tour de l’élection présidentielle.
Interrogés sur l’ouverture de la période de révision des listes électorales, le coordonnateur de Vision socialiste affirme qu’il ne s’agit là que d’une « nouvelle mascarade », avant de jeter une pierre dans le jardin du Président de la République qui à leur avis ne « gouverne plus que par procuration », car étant « dans l’incapacité de gérer le Sénégal ». Ils mettent cependant en garde le pouvoir libéral contre toute velléité « d’instrumentaliser les ambulants », comme le cas fut « tenté avec les mécaniciens ». Tout ceci, pour mettre du sable dans le processus enclenché par la Commune de Dakar.
Faisant le parallèle entre la condamnation de Mouhamadou Lamine Massaly suite à l’incendie du meeting des socialistes à Thiès et ce qu’ils appellent « la persécution des jeunesses socialistes par la Division des investigations criminelles » (DIC), les camarades de Vision socialiste pensent qu’il y a une politique de deux poids deux mesures. Car autant « les militants socialistes sont harcelés par la DIC », autant « ceux du Parti Démocratique Sénégalais, présents cependant sur lieux, sont laissés libres e ne font l’objet d’aucun interrogatoire ».