SENINFOS.COM- Abdoulaye Wade est «décidé à y aller» : plus l’échéance du scrutin présidentiel de février 2012 approche, mieux se précise la volonté du président sortant de briguer un troisième mandat. Faisant fi du débat sur l’irrecevabilité constitutionnelle de cette candidature, Wade tente de réunir tous les atouts potentiels dont il pourrait user. En 2007, à quelques mois de l’élection présidentielle, il avait entrepris la même démarche. Ainsi avait-il appelé auprès de lui un certain nombre de chefs de partis : Me El Hadji Diouf, Serigne Mamoune Niasse, Béthio Thioune, Serigne Modou Kara etc. avaient été tous associés, de façons différentes certes, à la gestion du pouvoir.
Voilà qu’à l’approche de l’élection présidentielle, Wade remet le fer au feu. Les chefs de village dans leur totalité se voient proposer un salaire mensuel de 75 000 Fcfa: une telle initiative, prise durant la semaine de riposte au meeting du mouvement du 23 juin, suinte trop la corruption pour échapper à l’opinion. A la suite de cela, mais dans la même dynamique, le chef de file de libéraux a procédé à une revue des troupes à travers ce qui a été dénommé ainsi : séminaire gouvernemental sur les réalisations de l’alternance.
Sur le plan juridique, de bonnes sources qui se sont confiées à seninfos soutiennent que Wade aurait déjà l’assurance de voir sa candidature validée par le Conseil constitutionnel. Mieux, disent nos interlocuteurs, un travail de collecte des arguments de validation de cette candidature serait non seulement en cours, mais dans une phase très avancée. Parmi les cinq membres du Conseil constitutionnel, certains auraient ainsi réuni une moisson d’éléments de soutien à l’argumentation de validation de cette candidature de Wade à un troisième mandat d’affilée. «Ce sera un document de 16 à 26 pages qui servira de mémorandum en défense de cette candidature. Il n y a aucun doute à cela, le Conseil constitutionnel va valider cette candidature» expliquent les sources de seninfos.
Ainsi donc, l’on comprend mieux l’assurance des tenants du pouvoir qui, lorsqu’ils sont dans des débats publics, à travers la presse notamment, affichent une certitude sans faille quant à la validation de cette candidature, et se refusent d’intégrer toute idée d’invalidation. Les arguments ne sont plus juridiques, mais factuels : ces soutiens de Wade sont envoyés pour faire accepter l’idée de cette candidature dans l’opinion, après avoir été convaincus de son caractère inéluctable.
Si Wade n’avait pas eu l’assurance que sa candidature passerait, il ne se serait pas risqué à l’exposition à une invalidation. Sa structure mentale n’est pas celle d’un homme qui, avec les moyens dont il dispose, se prêterait à l’éventualité d’une invalidation. Lui qui n’a jamais avoué une défaite électorale, même les plus criantes, n’est pas du genre à s’exposer à un jugement contraire à sa volonté. Il le prendrait comme un échec.
Ce que d’aucuns peuvent comprendre comme un moyen de sortir par la grande porte, par l’acceptation d’une invalidation, serait pour un coup dur pour son égo surdimensionné.
Il faut dire que, à 86 ans, malgré l’obstacle des prescriptions constitutionnelles, malgré sa déclaration publique dans ce sens, Wade se résout à se présenter tout simplement parce qu’il n’a pas d’autre solution. Tout son second mandat a été consacré à la stratégie de mise en orbite de Karim Wade. L’échec à faire accepter l’image de son fils dans l’opinion, la cinglante défaite de celui-ci aux élections locales de 2009, sa nationalité sénégalaise tardive dévoilée par seninfos.com…tout cela s’est accompagné de l’instauration d’un vide sidéral autour d’Abdoulaye Wade, lorsqu’il s’est agi de chercher une solution de rechange, l’introuvable plan B. La tentative de contournement de la souveraineté populaire par une révision constitutionnelle a connu un échec encore plus cinglant, le 23 juin 2011.
Au résultat, quand Abdoulaye Wade cherche autour de lui un profil pour en faire un candidat, il trouve : Souleymane Ndéné Ndiaye, Pape Diop, Mamadou Seck, Ousmane Massek Ndiaye… Ces quatre personnalités ont ceci de commun : leur manque de relief qui explique leur position institutionnelle actuelle. La stratégie florentine de promotion de ceux que Wade aime à appeler des «ectoplasmes», pour qu’ils ne fassent pas ombrage à Karim Wade, explique l’improbabilité d’un plan B pour les libéraux…Wade va donc « y aller », quel qu’en soit le prix.
Abou Abel THIAM, SENINFOS.COM
donc je donne consseille au autre comme idy macky gadio de faire back to land retour cher eux merci