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Carte postale :, Tivaouane, un jour sans gamou

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Célèbre grâce au Maouloud, fête de la naissance  du  prophète  Mohamed (PSL), la ville de Tivaouane  mène, avec ses 39 766 habitants  (en 2007), une vie bien paisible en dehors de ce grand événement annuel du gamou.
Située à quelque 92 km de Dakar, la ville religieuse de Tivaouane,  dans la région de Thiès, est considérée comme la capitale de la Tidjania  au Sénégal. Des milliers de pèlerins convergent  vers Tivaouane pour le gamou, un événement religieux majeur lancé sous la houlette d’El Hadj Malik SY (1855-1922), fondateur de la Tidjania dans cette zone. Son œuvre se perpétue aujourd’hui à travers les enseignements transmis par ses disciples. Les fidèles s’y rendent pour se recueillir et formuler  des prières, dans les différents mausolées et mosquées des grands imams et érudits de la famille El Hadj Malick Sy.
Lors de notre visite en ces lieux, le week end dernier, la ville était bien calme, l’atmosphère  détendue, tout le contraire de la période du gamou. Sur les artères de la ville, la routine quotidienne devient monotone ; peu de personnes circulent sous le chaud soleil  du Cayor. Quelques passants vaquent à leurs occupations.  Aux alentours et  à l’intérieur de la grande mosquée, quelques fidèles effectuent leur « ziarr » (dévotions) face au  mausolée  de Khalifa Ababacar SY.  Plus  loin, à la Zawiya,  il y’a des vagues successives de visiteurs et, parfois, une affluence  très forte à l’intérieur de la mosquée abritant le mausolée  du khalife Abdou Aziz SY. La raison est évidente, c’est l’anniversaire de sa disparition  le 14 septembre 1997 à l’âge de 93 ans. Quelques habitués des lieux viennent passer la journée à lire le Coran ou les enseignements du Cheikh.
L’état des travaux de rénovation de la Grande Mosquée connaît de petites avancées. Seuls quelques ouvriers sont présents sur les lieux. A l’intérieur, on reste frappé par l’architecture audacieuse, malgré les travaux entamés,  elle garde toujours sa splendeur. Au détour d’une rue, on tombe sur une surprise. Une fois n’est pas coutume ! L’après midi touche à sa fin, à  une centaine de mètres de la grande mosquée, dans le quartier Keur Cheikh, le battement du  tam-tam  se fait entendre à la ronde.
Nous nous retrouvons un peu plus loin à la gare dénommée « Monument ». Une pléthore de vélos-taxis   stationne, attendant un hypothétique client pour une course variant entre 200 et 300 franc CFA.  Fait marquant avec ces vélos-taxis  dénommés « Djakarta », c’est qu’ils mettent de la musique, attirant ainsi la clientèle au détriment des charrettes souvent utilisées comme moyen de locomotion. Très prisés, grâce à leur vitesse, par certains usagers, les Djakarta sont sources d’accidents très fréquents  et certaines personnes préfèrent, de  loin, les taxis-clandos ou les charrettes jugés plus sûrs. Comme toute autre ville, Tivaouane a ses réalités socio-économiques. Au – delà de l’aspect religieux, l’activité économique occupe  une place de choix dans le quotidien des habitants.

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