Après plusieurs mois d’accalmie constatée dans l’ensemble de la région naturelle de Casamance, cette partie du pays renoue encore avec le cycle de la violence plongeant les populations dans un désarroi quasi-total. En effet, un braquage a eu lieu ce matin sur la route nationale N° 4 faisant quatre (4) blessés dont deux (2) militaires.
L’incident a eu lieu précisément à Teubi, localité située à une vingtaine de kilomètres au nord de Ziguinchor, dans le département de Bignona. En effet, c’est plusieurs dizaines d’éléments armés entre autres de fusils de poing, dont des kalachnikovs selon nos sources, qui ont fait irruption sur la route nationale N° 4 à hauteur de ce village. Selon des témoins, c’est à hauteur de la forêt située entre les villages de Tobor et de Teubi que les assaillants auraient perpétré leur forfait. «Ils nous ont braqués à hauteur des vergers d’anacardiers séparant Teubi et Tobor» a lancé une victime. D’autres qui ont échappé de peu à l’incident, racontent devoir leur salut aux populations des deux villages qui leur ont demandé de ne pas poursuivre leur route car il y avait des rebelles sur la route. Leur forfait s’est soldé par l’immobilisation d’une quinzaine de véhicules notamment de transport en commun circulant dans les deux sens. Ils auraient dépouillé leurs occupants de tous leurs biens y compris de leur argent et de leurs téléphones portables qu’ils auraient demandés en premier. Les assaillants auraient ouvert le feu dans la direction d’un véhicule dont le conducteur aurait refusé de s’arrêter suite à leur sommation, blessant ainsi deux de ses occupants. L’armée nationale aurait été alertée par ces coups de feu. Elle serait intervenue vigoureusement enregistrant du coup dans ses rangs deux blessés légers. L’armée a fait intervenir son avion de reconnaissance communément appelé «Le Rallye Guerrier» pour traquer les malfaiteurs dans la brousse. Ce braquage intervient après l’attaque, la veille, du village de Yarang, dans le département de Goudomp. Faudrait-il le rappeler, en Casamance, les veilles de fêtes sont généralement mouvementées et constituent des moments de recrudescence des braquages. Ces deux derniers surviennent à moins d’une semaine de la célébration de l’Aïd El Fitr consacrant la fin du mois béni de Ramadan au Sénégal et dans le monde musulman.
Boubacar DIASSY