spot_img

Casamance, des rebelles ouvrent le feu sur l’armée: 1 soldat tué, 10 blessés dont 5 dans un état grave et transférés à l’hôpital principal de Dakar

Date:

ZIGUINCHOR (Sénégal) – Un militaire sénégalais a été tué et cinq soldats ont été blessés dont deux grièvement, dimanche après-midi, au cours d’une opération contre les positions de « rebelles » indépendantistes en Casamance (sud-ouest), a-t-on appris de sources sécuritaire et militaire. (

(A en croire la radio Sud Fm c’est 10 militaires qui ont été tués dont 5 dans un état grave et transférés à l’hôpital principal de Dakar. NDLR: Xalima)

« Nos éléments, en progressant, ont été pris sous le feu de notre ennemi et nous avons perdu un homme. Cinq autres ont été blessés, deux d’entre eux grièvement », a indiqué un officier de l’armée sénégalaise, joint au téléphone, dans la région.

Un agent des services de renseignement a confirmé à l’AFP qu’il y avait eu « un mort et cinq blessés dans les rangs de l’armée ».

Aucune information n’a pu être obtenue sur d’éventuelles victimes dans les rangs des indépendantistes.

Au cours des six derniers, au moins 15 militaires ont été tués en Casamance, selon un décompte de l’AFP.

L’officier interrogé par l’AFP sous couvert de l’anonymat n’a pas souhaité indiquer où l’affrontement s’était produit dimanche après-midi.

Mais l’armée mène depuis plusieurs jours des opérations dans les zones de Baraf, Kassana, Diabir et Mamatorro, à une dizaine de kilomètres au sud de la ville de Ziguinchor, afin de « démanteler » les bases du Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (MFDC, indépendantiste), selon des sources militaires.

Dimanche, peu après 19H00, des habitants de Ziguinchor (464 km au sud de Dakar) pouvaient encore percevoir les sons de tirs à l’arme lourde au loin.

Selon les observateurs, la stratégie de l’armée est de proceder à des tirs d’artillerie sur de présumés cantonnements du mouvement indépendantiste, puis de mener des « ratissages » dans la zone.

Mais des sources militaires ont fait état ces derniers jours d’une « forte résistance » des « rebelles » dans le maquis.

En fin de semaine dernière, deux militaires sénégalais avaient déjà perdu la vie, à l’issue d’un affrontement avec le MFDC, dans la région de Ziguinchor.

La plus importante perte militaire remonte à début octobre. Six militaires avaient péri et trois autres avaient été blessés dans l’attaque d’un véhicule de l’armée, à quelques kilomètres de la frontière avec la Guinée-Bissau.

La Casamance, belle région verdoyante séparée du nord du Sénégal par la Gambie, est en proie depuis 1982 à une rébellion armée.

Un accord de paix signé en 2004 avait apaisé les tensions sans régler ce conflit. Depuis la fin de l’année dernière, les accrochages se multiplient entre l’armée et les présumés « rebelles ».

Vendredi après-midi, la justice avait libéré deux « chefs rebelles » du MFDC – proches du commandant en chef du front sud du MFDC, César Atoute Badiate – interpellés quelques jours plus tôt.

Dans une interview accordée le 16 mars à Radio France internationale (RFI), le président sénégalais Abdoulaye Wade avait affirmé être « en train de dialoguer » avec certains chefs indépendantistes de Casamance, dont Badiate.

« Il y a certains indépendantistes qui sont des gens qui veulent la paix », avait dit le président, citant alors le nom de « César Atoute Badiate » auquel il opposait « l’autre chef, Salif Sadio, extrémiste ».

« Moi je suis en train de dialoguer avec les premiers. Est-ce qu’il vaut mieux continuer ce dialogue, qui est difficile, parce qu’il y a des aspects culturels, ou alors prendre l’armée et raser tout? Moi j’ai choisi le dialogue », avait soutenu M. Wade.

(©AFP /romadie.com

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_img

DEPECHES

DANS LA MEME CATEGORIE
EXCLUSIVITE