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Casamance-Gambie-Guinée Bissao: les révélations du journaliste Allen Yero Embalo sur l’armement de Yaya Jammeh

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Pour une première fois dans l’histoire de cette rébellion. La Guinée-bissau n’est pas pointée du doigt dans les histoires de réarmement du MFDC. Le CEMGA bissau guinéen, Général Antonio Indjai doit être la première personnalité à s’en féliciter. C’est lui qui avait mis le feu à Barraca Mandioca en avril 2006, pour chasser Salif Sadio de son Etat major. Et depuis, plus d’attaques, plus de braquages le long des 338 km de frontière commune. La guerre a depuis changé de terrain. La Gambie les liens avec la Casamance sont multiples est devenue un véritable Home des rebelles. Avec plus de 300 km (d’Est à l’Ouest) de frontière avec le Sénégal , une ligne de partage qui mérite une redéfinition, est devenue un véritable refuge, pardon… la maison paternelle des rebelles surtout d’ethnie diola. Dans la rébellion on trouve toutes les ethnies, du diola au peul en passant par le sérère. Tenez , voilà ce qui pourrait ressembler à une anecdote. Un diola qui habite le Fogny gambien dit en allant dans le Fogny Casamançais, » je rentre chez moi- ou en Diola, E diaw boot». Quand il prend le sens inverse, il dit toujours la même chose. C’est dire que la notion de frontière n’existe vraiment pas entre le Sindian et le Fogny gambien à partir de Block,Buyam etc…. A Dar salam, dans le Kombo par exemple certains quartiers sont en Casamance et d’autre en Gambie. on ne voit aucune pieux de délimitation. C’est une raison qui avaient poussé le Président Senghor d’octroyer plusieurs villages frontières à la Gambie. Je ferme cette parenthèse de l’histoire.

RESOUDRE LA GUERRE PAR LA GUERRE ?

Le Général Mansour Seck ancien CEMGA du Sénégal, qui a donné ses preuves dans sa seconde carrière diplomatique,  préconise le bâton pour résoudre l’énigme gambien dans la crise casanaçaise, car selon lui, la diplomatie a du plomb dans les ailes. Mon général, une guerre ne se résoud pas par une guerre. Le cas du Sri-lanka est une exception, mon général! Il faut encore ménager. Quelques conditions permettent à une rébellion de survivre: une base de replis, l’eau à portée de main et une population complice. Apparemment ces trois conditions semblent remplies  au nord de la Casamance.

Revenons sur la Gambie. Ce petit pays enclavé dans le Sénégal ne fait que s’armer , depuis la fin de la guerre civile de 1998-99 en Guinée-bissau, au su des autorités sénégalaises. Aujourd’hui l’armement que detient Jammeh est impressionnant. L’effectif de son armée est passé de 800 à 2.200 hommes, avec une aviation constituée d’avions Sukoi et d’hélico de combat. Face à une telle situation, nous sommes en droit de nous demander, contre qui s’arme la Gambie ? Se sent-elle menacée, par qui ? Retenons ce vieux proverbe: «Si le fromager savait que la hache pourrait l’abattre, il n’aurait jamais donner sa branche au bûcheron pour en faire une manche pour sa hache».

 

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