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Casamance/deminage : 160 victimes de mines identifiées et 109 mines désactivées

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Le Centre National d’Action Antimines (CNAMS) a procédé ce lundi à la présentation du programme d’action anti mines depuis la dernière réunion du 29 octobre 2009. C’était au cours de la réunion du comité régional de coordination de Ziguinchor sur l’action anti mine présidée par le gouverneur de la région de Ziguinchor. Une rencontre qui a précédé la remise par le CNAMS de matériels au Centre Régional d’Appareillage Orthopédique (CRAO) mais également de mobilier du bureau à l’Association Sénégalaise des Victimes de Mines (ASVM)

160 victimes de mines identifiées dont 85 amputées, 109 mines désactivées, une superficie de 87 165 m2 déminée. C’est le bilan du dernier rapport présenté ce lundi par le chef de la division des opérations et de la gestion de l’information au CNAMS lors de la réunion du comité régional de coordination de l’action antimines tenue à la gouvernance de Ziguinchor. Et dans ce rapport, il est également fait état de l’achèvement du déminage de la 3ème zone suspecte de Kaguitte avec une superficie de 4 602 m2 déminée. Mr Ibrahima Seck a également révélé dans son introduction que le CNAMS, dans le cadre des activités de déminage, a fait un appel à propositions pour le recrutement d’autres opérateurs.

Présent à cette rencontre, l’ambassadeur Pape Oumar Ndiaye est revenu face à la presse, sur ces activités de déminage qui vont atteindre leur vitesse de croisière, avec l’élaboration d’un projet d’enquête générale pour environ 500 localités des régions de Kolda, Sédhiou et Ziguinchor. Et c’est pour convaincre qu’un appel d’offre international a été lancé. Il y a quelques temps, pour la sélection de deux autres opérateurs qui vont poursuivre le travail de déminage à grande échelle. « Et dans les semaines et les mois à venir, vous verrez la présence d’équipes de déminage dans toute la Casamance », assure péremptoire, le directeur du CNAMS.

Interpellé par la presse sur les risques de reminage des zones déjà déminées, l’ambassadeur Pape Oumar Ndiaye pour qui, les normes à ce niveau sont relativement claires, s’est voulu formel. « Aussi longtemps que l’opérateur n’a pas reçu quitus du CNAMS, tout accident relève de sa responsabilité. L’opérateur fait son travail, que nous supervisons pour vérifier s’il est fait dans les règles de l’art et une fois que le travail est terminé, nous faisons avec les mêmes moyens le contrôle de qualité », a t il soutenu. A l’en croire également, « pour un mètre carré déminé, il ne doit plus y avoir d’écho métallique sur cette surface ».

C’est pourquoi, a-t-il ajouté, « dès lors qu’avec nos détecteurs, nous nous rendons compte qu’il y a une forte teneur en métal, nous ne donnons pas de quitus. Et aussi longtemps que nous ne donnerons pas de quitus à l’opérateur, c’est sa responsabilité qui est engagée ». Toutefois le patron du CNAMS a souligné que si après vérification, il est constaté que le travail a été fait dans les règles de l’art, le CNAMS donne quitus et restitue les terres aux autorités administratives pour leur remise aux populations. « A ce niveau il y a une frontière très bien tracée et les responsabilités à chaque moment sont clairement établies », conclut Pape Oumar Ndiaye.

En marge de la réunion du comité régional de coordination du programme d’action anti mines, le CNAMS a également procédé à la remise de matériels au Centre Régional d’Appareillage Orthopédique (CRAO) et du mobilier de bureau à l’Association Sénégalaise des Victimes de Mines (ASVM). Sur le sens de ces dons estimés à plus de quatre (04) millions de francs CFA, l’ambassadeur Pape Oumar Ndiaye a indiqué que cela « s’inscrit dans le cadre de l’appui dans la prise en charge des victimes de mines et à l’équipement de leur siège ». Et que cela fait suite, selon lui, à la validation au mois de novembre dernier par la convention d’Ottawa, du plan d’action national mis en œuvre par la commission nationale pour l’assistance aux victimes de mines ; Plan qui milite pour une gratuité de la prise en charge des victimes de mines. « Et après avoir procédé à leur recensement, nous avons pu donc identifier l’ensemble des besoins et c’est dans ce cadre là que nous avons positionné de l’argent pour acquérir des médicaments pour la prise en charge gratuite des soins au niveau des hôpitaux, et des structures sanitaires de référence des régions de Ziguinchor, Sédhiou et Kolda » a-t-il déclaré.

C’est dans ce sillage que des matières premières et des outillages ont été remis également au centre régional d’appareillage orthopédique pour une meilleure prise en charge des victimes de mines en prothèse. « Chaque trimestre nous prévoyons une action pour les victimes de mines », promet le directeur du CNAMS.

africanglobalnews.com

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