– Le Parti démocratique sénégalais (Pds) veut que la caution à la présidentielle de 2012 soit portée à 100 millions. Le Ps prône le maintien des 25 millions de 2007 et soupçonne les libéraux de vouloir pousser des candidats déjà déclarés à soutenir le camp du Sopi. Samedi 27 aôut, le ministre chargé des Elections, Cheikh Guèye (voir photo) a oragnisé une rencontre à Dakar pour harmoniser les positions..
Il faut être millionnaire pour être présidentiable au Sénégal. C’est ce que semble dire le Parti démocratique sénégalais (Pds). Les libéraux proposent que la caution pour la présidentielle de 2012 soit portée à 100 millions de F Cfa. L’objectif poursuivi à travers cette proposition est de décourager « les candidatures fantaisistes », selon le chargé des élections du Pds, Oumar Sarr. Pour le ministre d’Etat qui s’exprimait lors de la rencontre entre le ministre Chargé des élections et les partis légalement constitués, la caution est le seul levier sur lequel la classe politique peut jouer pour éviter à l’Etat des élections « extrêmement chères ».
« Il faut aller jusqu’à 100 millions pour avoir des candidats solides et qui sont sûrs de se présenter », a martelé Oumar Sarr qui insiste : « il n y a que la caution qu’il faut utiliser pour pouvoir limiter les candidatures sinon les élections vont coûter extrêmement chères à l’Etat. »
Le représentant du Parti socialiste, Me Moustapha Mbaye soupçonne une deal derrière la proposition des libéraux. « C’est juste un moyen de livrer de futurs candidats à la présidence de la République », affirme-t-il.
Le socialiste juge exorbitant le montant proposé par le Pds qui, selon lui, n’a pas fait campagne en 2000 avec 50 millions. « En 2000, le Pds n’a pas fait campagne avec plus de 50 millions. Il s’est considérablement enrichi pour proposer 100 millions », dénonce Me Mbaye.
Moustapha Mbaye pense que le pouvoir a déjà pris sa décision. Pour lui, la réunion entre le ministre Chargé des élections et les partis politiques ne sert qu’à amuser la galerie. « Le ministre doit prendre une décision à 180 jours des élections, aujourd’hui, nous sommes à 184 jours », déplore-t-il, avant d’espérer que le ministre ne suivra pas à la lettre les propositions du ministre Oumar Sarr.
Samba Ndiaye