La députée Ndeye Diaynaba Ndiaye, membre du Groupe parlementaire “Benno Bokk Yakar” s’est fendue d’un réquisitoire implacable, et pour cause. Se disant contre la proposition de loi portant la modification du Règlement intérieur de l’assemblé nationale, elle a affirmé : «nous dénonçons cette proposition, parce qu’elle n’honore pas notre Parlement, nos institutions”.
Aujourd’hui, ajoute-t-elle, “on se rend compte que ce que nous avions combattu sous Abdoulaye Wade est en train de reprendre ici au niveau de l’Hémicycle, la vocation de l’Assemblée nationale c’est de légiférer en faveur des populations et de voter des lois pour l’intérêt des populations ; et dans ce projet de loi, nous ne voyons pas ce que la population y gagne».
En ce qui concerne son appartenance ou non au Groupe parlementaire majoritaire, elle répond : «c’est vrai que, l’an dernier, j’avais démissionné de “Benno Book Yakaar” pour créer un nouveau Groupe avec d’autre députés. Parce qu’il y avait des prémices de limiter le député dans ses libertés au niveau de l’Assemblée, comme le fait de s’exprimer librement. Et c’est ce que nous voulions combattre”.
Mais, fait-elle noter, “quand cela ne s’est pas passé comme prévu, je suis revenu sur ma décision et j’ai remis ma lettre au Président de l’Assemblé qu’il a déposée au niveau du Secrétariat général ». Maintenant, a-t-elle cloué au pilori le Président dudit Groupe en ces termes : «si Moustapha Diakahaté dit que je ne fais plus partie du Groupe parlementaire de “Benno Bokk Yakaar” depuis plus d’un an, pourquoi, le lundi 9 mars dernier, il ma invitée et ma présentée comme la représentante plénipotentiaire de mon parti lors de la préparation du premier passage du Gouvernement devant les députés, concernant les questions d’actualité?».
Revenant sur la proposition de Loi, Ndèye Dieynaba Ndiaye embraie : «nous condamnons cette proposition de loi avec la dernière énergie, car elle est anti-démocratique. C’est une insulte à nos institutions , car le député ne doit pas être ligoté et ne doit pas être mis dans un carcan ; ce n’est pas normal. C’est antidémocratique pour un pays comme le Sénégal, qui se vante d’être un exemple de démocratie, c’est un recul démocratique ».
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