Farba Senghor a été auditionné ce jeudi 30 mai par les gendarmes de la Section de recherches de la gendarmerie. Face aux gendarmes, outre les questions liées à son état civil, l’ancien ministre a refusé de répondre aux interpellations des enquêteurs. Selon lui, il bénéficie d’un privilège de juridiction et que les gendarmes ne sont pas habilités à l’interroger.
Convoqué par la gendarmerie ce jeudi à 9 heures, Farba Senghor s’est pointé pile à l’heure. Il a ainsi fait face aux gendarmes de la Section de recherches de la gendarmerie qui lui ont posé plusieurs questions liées à son patrimoine.
Mais, s’il s’est montré coopératif au début, en répondant à toutes les questions liés à son état civil, son statut matrimonial et celle relative au service militaire, Farba Senghor s’est braqué dès que les gendarmes ont commencé à le questionner sur son patrimoine.
Sur la cinquantaine de questions qui lui ont été posées, Farba Senghor s’est contenté de dire : « je ne répondrai à aucune question liée à l’enquête sur l’Enrichissement illicite, car la Crei est illégale ». Une réponse qu’il a servie sur toutes les questions qui lui ont été posées.
Farba Senghor reste ainsi dans sa logique de contestation de la légalité et la légitimité de la cour de répression de l’enrichissement illicite créée par la loi 81-54 du 10 juillet 1981 qui, selon lui, est ignorée dans l’architecture juridictionnelle de notre pays telle que définie par la loi organique 84-19 du 04 février 1984 organisant la justice au Sénégal.
Selon lui, en lieu et place du Procureur spécial près la Crei, ce sont le Procureur Général, le procureur de la République ou le Doyen des juges qui sont compétents pour initier les enquêtes et les poursuites concernant les anciens ministres.
Extraordinaire !!!
Le Sénégal est une démocratie extraordinaire, plus avancée que celle de la France ou des Etats-Unis. Jamais vous ne verrez dans ces pays un boubou golo (un singe en français, ou a monkey en anglais), fut-il mal déguisé en être humain, être non seulement à l’air libre dans les rues de la capitale, mais de surcroit avoir droit à la parole dans les média, voire même de pouvoir se vanter d’avoir tenu tête, non pas à des gardiens de zoo, mais à des autorités judiciaires.
La question que je me pose, et probablement que tout le monde se pose, c’est de savoir de quelle manière ces autorités judiciaires s’exprimaient avec un Boubou Golo ? Avaient-elles un dresseur de cirque comme traducteur, ou bien se contentaient-elles de donner une banane au boubou golo à chaque hochement de tête ?
1ère question : déclinez votre identité.
Réponse : wouinn – wouinn – wouinnn
Le procès verbal d’une telle audition est-il recevable ?
SPECTATEUR