Le député Guy Marius Sagna est sorti de ses gonds hier à l’Assemblée nationale lors de l’examen du budget du ministère de la santé et de l’action
sociale. Le parlementaire a mis en exergue plusieurs points discutés en commission et qui n’ont été mentionnés dans le rapport qui leur a été remis. Ainsi, il appelle ses camarades députés au respect du règlement intérieur.
Lors de son intervention à l’hémicycle à l’occasion de l’examen du budget du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Guy Marius Sagna a dénoncé une stratégie « d’invisibilisation et de censure de certaines idées et de certaines questions ». Le député rappelle que lors des commissions, il a été question de la réforme hospitalière de 1998, votée à l’Assemblée nationale « pour expliquer comment l’hôpital est transformé en entreprise » mais, constate-t-il, cette question ne figure pas dans le rapport qui leur a été remis. « Comment est-ce qu’on peut parler de santé en commission
et qu’on ne le retrouve pas dans le rapport ? », s’est-il demandé, rappelant qu’ »aucune ligne n’a été consacrée à cela « . Guy Marius Sagna a également abordé les cas de détournements dans les hôpitaux avant de déplorer le fait que ce point ne figure pas, non plus, dans le rapport. « Pas un seul mot sur cela », a dénoncé le parlementaire. Le parlementaire liste plusieurs points qui été « omis ». « Tout ceci ne figure pas dans le rapport et ce n’est pas normal », a-t-il insisté avant d’indiquer que toutes les questions qui ont fait l’objet de « censure » sont des questions d’intérêt national : « rien n’est politique, rien n’est personnel » a-t-il dit. Le député de plaider pour que les rapports leur soient remis 24 heures avant les commissions : « c’est notre règlement intérieur.
Rien ne va à l’Assemblée nationale et c’est comme cela qu’on veut avancer, ce n’est pas normal », a pesté le député membre du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi.
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