Trente malades ont retrouvé une vue normale mercredi et vendredi derniers, grâce à l’ambassadeur de la Thaïlande au Sénégal et l’Union pour la solidarité et l’entraide (Use). Les deux mécènes ont intégralement payé la prise en charge des opérations, soit 83 000 francs par patient. Un geste humanitaire de haute portée, salué par les malades qui jouissent désormais de toutes leurs facultés visuelles. Pour Astou Ndiaye, en tout cas, ce geste inespéré qui a sauvé plusieurs malades doit inspirer les organisations humanitaires, surtout celles qui interviennent dans le domaine de la santé.
Car à côté de cette portion très congrue de malades bénéficiaires de ce partenariat entre la Thaïlande et l’Use, nombreux sont les non-voyants qui n’ont pas les moyens de se payer des soins. D’où l’appel lancé par le président de l’Use à l’endroit des autres ambassadeurs présents au Sénégal, pour qu’ils se joignent à cette dynamique enclenchée avec le soutien de la France ou encore de la Belgique, en termes de formation du personnel soignant et d’équipements pour le plateau technique.
Cette campagne d’opération gratuite de la cataracte est la deuxième du genre après celle organisée l’année dernière, indique Thierno Aliou Bâ, qui estime que le succès enregistré a permis aux différents partenaires de rééditer le coup. Et, ajoute-t-il, le choix porté sur le dispensaire ophtalmologique du centre Ahmadou Malick Gaye, ex-centre de Bopp n’est pas gratuit, dans la mesure où 63% des opérations chirurgicales des yeux sont effectuées dans ledit établissement. Un chiffre assez édifiant du nombre important de consultations enregistrées chaque année au Centre de Bopp. Les statistiques indiquent en effet, que 40 000 consultations y sont effectuées tous les ans, dont 1 500 opérations. Encore que, fait-on remarquer, seuls ceux qui ont les moyens subissent une opération chirurgicale.
A ce propos, le président de l’Use dit avoir lancé un appel aux collectivités locales notamment la mairie de Dakar et le Conseil régional, pour un soutien moral et financier dans le cadre des compétences transférées. Mais jusque-là, déplore M. Bâ, ces institutions n’ont pas encore jugé nécessaire d’intervenir dans le secteur, pour venir en aide aux milliers de malades dépourvus de moyens pour se soigner.
Salut je suis à la recherche d’un oeil artificiel