XALIMANEWS- La lutte contre la maladie à coronavirus est aujourd’hui l’affaire de toute une population, mais pas strictement celle des autorités étatiques.
Ce matin à la levée du corps de l’ancien ministre de l’éducation Moustapha Sourang qui sera suivie de celle de l’ancien du parti démocratique sénégalais, Alioune Badara Niang, nos confrères de Dakaractu ont assisté à cette méthode adoptée lors de la levée du corps de Mansour Kama, une restriction du monde qui doit être présent à la cérémonie de levée du corps.
Une option pour limiter la propagation de la maladie dans un contexte où de multiples interrogations se font sur la nécessité ou l’urgence de venir assister à « ces rassemblements ».
Est-ce une bonne stratégie pour endiguer la maladie? Ne faudrait-il pas tout simplement se passer de ces rassemblements qui sont susceptibles de favoriser la contamination ?
Un des actes qui pourraient répondre à ces questions reste la décision de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, qui n’a pas voulu assister à la levée du corps de son ami et ex frère de parti, Alioune Badara Niang.
Toutefois, informent nos confrères, les journalistes, aux aguets, attendent devant la porte de la morgue la sortie de quelques personnalités pour recueillir leurs témoignages sur les deux disparus.
Un confinement n’est plus envisageable ; il faut nécessairement vivre avec le virus ; l’essentiel, c’est de respecter les gestes barrières (port de masque, lavage des mains, distanciation physique autant que possible. Il n’est pas rationnel de verser dans les restrictions qui impacterons négativement notre économie et même notre système de santé. Et pourtant l’épidémie est en train de régresser en valeur relative, si on se réfère à la courbe du taux de positivité depuis plus d’un mois ; toutefois, il faut s’attendre à ce que la liste des décès s’allonge, le temps que les services de réanimation se vident de leurs cas graves (1 quarantaine). Continuons donc à respecter les mesures barrières, mais il n’y’a pas lieu de paniquer …
La véritable priorité dans la riposte contre le coronavirus doit être la protection des sujets à risque (personnes âgées et ou présentant des maladies chroniques) ; et pour être pragmatique et donc plus efficace, il faut qu’ils se chargent eux-mêmes de leur propre sécurité sanitaire en s’auto-confinant (limitation de leurs déplacements et contacts, port de masque, suivi médical de leurs maladies chroniques) ; une vigilance de rigueur, certes, mais il est tout aussi fondamental qu’ils gardent leur sérénité ; oui point de panique ! En vérité, si les sujets à risque sont bien protégés, le nombre de cas graves et de décès seront significativement minorés, en dépit de l’augmentation des sujets infectés (cas contacts ou commentaires). Et c’est là, la stratégie la plus simple et la plus cohérente pour vivre avec le virus sans impacter négativement le système de santé et l’économie du pays, en attendant que l’épidémie s’éteigne, par la grâce d’Allah.
Au demeurant, le volet médical est certes plus visible dans la gestion d’une épidémie, mais pour un croyant, le volet spirituel est de loin plus important et passe par le repentir et un changement de comportement moral (spiritualité). En vérité, la religion a une approche quasi infaillible pour gérer une épidémie – et les calamités d’une manière générale, mais malheureusement les gens ne semblent plus y croire ; oui, on ne sent pas du tout une mobilisation communautaire au plan spirituel pour enrayer cette épreuve divine ; en réalité, pour les politiques et les scientifiques, Dieu n’a pas de place dans la gestion de l’épidémie ; et tout laisse croire que c’est cette ingratitude caractérisée envers Allah qui nous a valu les inquiétudes du moment. Qu’ils se ressaisissent donc ! Et que les religieux jouent véritablement leur partition – ils ont failli à leur mission de mobilisation spirituelle pour enrayer la pandémie.