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Ces risques des mariages précoces

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Les mères adolescentes courent plusieurs risques liés à la survenue de fistules obstétricales, des complications de la grossesse et de l’accouchement. La journée mondiale de la population célébrée hier met l’accent sur cette couche vulnérable.

Au Sénégal, une fille sur trois est mariée avant l’âge de 18 ans. Pourtant, le mariage précoce, selon le Représentant Adjoint de l’UNFPA Sénégal, comporte plusieurs risques. D’après M. Boureima Diadié qui prenait part hier à la célébration de la journée mondiale de la population, « marier une fille trop tôt peut conduire à des complications de la grossesse et de l’accouchement’’. Cela, dit-il, constitue même les causes principales de décès chez les filles de 15 à 19 ans dans les pays en développement.

Au Sénégal, la mortalité chez les mères adolescentes (15 à 19 ans) est de 629 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes. « Les filles qui donnent naissance avant 15 ans courent 5 fois plus le risque de mourir lors de l’accouchement que les femmes de 20 ans et plus. Sans oublier que le mariage précoce peut aussi conduire à la survenue de fistules obstétricales’’, alerte Boureima Diadié.

Ce dernier constate qu’une « fille mariée trop tôt voit ainsi sa santé, son éducation, son bien-être et son développement compromis’’. « En mariant leur fille plus tôt, les parents, perpétuant dans certains cas une tradition, espèrent offrir à leur enfant une vie confortable, à l’abri du besoin et une place dans la société.

Malheureusement, en mariant leur fille trop tôt, les parents les privent de leurs droits fondamentaux et de leurs chances d’aspirer à une vie meilleure et perpétuent le cycle de pauvreté générationnelle’’, déplore-t-il. Pourtant, fait-il savoir, il suffit que ces adolescentes aient une bonne santé, soient instruites, productives et engagées pour pouvoir contribuer « à briser le cycle de la pauvreté intergénérationnelle ».

Pour cela, le Représentant Adjoint de l’UNFPA Sénégal invite les gouvernements ‘’à investir dans les adolescentes de manière à leur permettre de prendre des décisions importantes de la vie et devenir une force positive pour leur famille, leur communauté et leur nation’’.

« 19% des adolescentes ont déjà commencé leur vie féconde »

Cette année, le thème de la journée mondiale de la population est : « Investir dans les adolescentes’’. Au-delà des mariages précoces dont elles sont victimes, les adolescentes font face aussi à d’autres formes de discrimination et d’exclusion. Selon le ministre délégué auprès du ministre de l’Économie, des Finances et du Plan, chargé du Budget, cette couche vulnérable de la population est aussi victime « d’analphabétisme » et « d’abandon ».

« Au Sénégal, cette cible fait partie des couches les plus vulnérables dont la santé a souvent été compromise par des comportements à risques. Entre autres, 19% des adolescentes de 15 à 19 ans ont déjà commencé leur vie féconde, 16% sont dans les liens du mariage’’, renseigne Birima Mangara.

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