Hécatombe au Cfee…
Les résultats enregistrés au Certificat de fin d’étude élémentaire (Cfee) dans les 3 départements de la région de Diourbel sont tellement catastrophiques que la population ne se rappelle pas, ces 30 dernières années, d’un taux d’admission aussi faible. Sur 11 227 candidats ayant fait l’examen dans la région de Diourbel, seuls 2 680 ont réussi, soit un taux de 23,87%. Le département de Mbacké qui arrive en tête n’a pu obtenir que 1 212 admis sur 3 456, soit 35,21%. Il est suivi de Diourbel qui obtient 757 admis sur 3 560, soit 21,26%. Bambey ferme la marche avec 706 admis sur 4 211 présents soit 16,77%. Ce qui est du jamais vu dans ce département depuis au moins 40 ans. La réforme étant allée trop vite, beaucoup d’enseignants estiment que le sevrage a été brutal avec la mise en application du nouveau système d’évaluation inspiré du curriculum de l’éducation de base.
…Dans la région…
Rencontrés devant l’Inspection de l’éducation et de la formation (Ief), ces parents ont trouvé que «ce genre de résultats (leur) rappelle l’époque où la note zéro était éliminatoire à l’entrée en 6è et au Cepe dans les années 70». «C’est (SMS) qui a tout changé pour diminuer les admis afin de désengorger les Cem», soutiennent des élèves ajournés. Pourtant, dans leurs discussions, les potaches n’ont pas trop perdu espoir : «Nous pensons que le président va laisser les élèves passer en baissant la barre pour l’entrée en sixième». A signaler que cette année, la zone rurale qui s’était illustrée en 2012, avec plusieurs établissements qui avaient obtenu 100% d’admis, a connu une contre-performance jamais enregistrée. Ce, avec 8 écoles qui ont obtenu zéro admis dans le département de Mbacké, classé premier de la région de Diourbel avec 35%.
…De Diourbel
Partout également dans la région, les filles sont loin derrière les garçons. C’est le cas à Mbacké qui a connu un taux de 42,57% de garçons admis, contre 29,71% de filles. Ces résultats comparés à ceux de l’année dernière montrent en toute logique que les élèves et les parents ont de vrais raisons de s’inquiéter. Pour la session 2012, les trois départements réunis avaient obtenu près de 55% d’admis. Mbacké était en tête avec 55,22%. Les autorités académiques, quant à elle, n’ont pas encore officiellement analysé cette contre-performance qui semble être la même dans les autres régions. Mais tout porte à croire qu’elle serait liée aux changements notés dans le système d’évaluations des élèves. Ceux-ci avaient été testés en fin mai par un examen blanc qui avait connu aussi un taux d’admission très faible.