On connaissait la valeur ajoutée des «bine- bine» de Coumba Gawlo Seck, mais aussi les paroles sataniques de sa vieille chanson «Ma yeur liga yor». Deux vieux succès qui gardent toujours leur succulence tout en faisant voyager l’imagination de ceux qui voient en ces tubes autres choses qu’une simple chanson. Deux airs qui ont eu leur heure de gloire avec leurs sous-entendus et malentendus. Et ce n’était pas innocent quand la craquante demoiselle nous faisait virevolter avec ces chansons fort suggestives. La Gawlo était dans toute sa jeunesse, elle n’ignorait pas nos écarts mignons à nous autres Sénégalais qui avons pour habitude de jouer aux puritains alors que nous avons l’âme pécheresse. En tout cas, ses clips ont fouetté l’imagination de biens de «katior». Puis, vint Vivianne avec son fameux «Thiogonlong» ou le non moins coquin «Shamalama Ding Dong». Vivi, comme la Gawlo, a pris de l’âge, mais ces deux chan- teuses coquines gardent toutes deux leur frai- cheur juvénile quand il s’agit de rendre suc- culentes leurs chansons avec des expressions très suggestives qui laissent planer le doute quant à leur sens et signification. Entre temps, Ndèye Fatou Tine dite Titi est venue jouer les trouble-fêtes. L’interprète de «Aladji Ass» sait que le créneau coquin est un rac- courci vers la célébrité. Elle a donc décidé de livrer une saine concurrence sur le terrain de la séduction verbale à ses deux aînées : Viviane Chidid ex – Ndour et Coumba Gawlo Seck. Et depuis quelque temps, les clips de ces trois divas crèvent l’écran. Les trois chan- teuses nous guident dans leur sensuel uni- vers. Il s’agit d’abord de Vivianne Chedid avec son clip «Soldier girl» où elle se lâche car- rément. A l’entendre et à voir ce clip, l’on se demande d’ailleurs s’il existe vraiment de vrais hommes dans ce beau pays. Voilà ce que cela donne quand Vivi a le diable au corps : «Yobuma foula neex déf ma loula neex» (amène- moi où tu veux, et fais de moi ce que tu veux). Trop beau pour être vrai ! Tout cela à travers un joli clip, le meilleur du genre. Et le temps de savourer cette belle création, Titi, dont le statut matrimonial n’est pas clair. – On n’ignore encore si elle est divorcée ou si elle est toujours dans les liens du mariage- Titi, donc, délivre un message qui se passe de commentaires et qui fait fantasmer tous les hommes en manque d’affection. Son clip où il y a comme guest- star l’humoriste Saneex» et tiré de sa chanson «jeegen feem» nous met carrément l’eau à la bouche. [xalimasn.COM]«Jeegen day beuri feem ni djinakh bou beuri pakh», chante la belle dame aux mimiques séductrices. Traduction à mille inconnues, tellement on peut la pren- dre dans tous les sens (la chanson, pas Titi !). Quant à Coumba Gawlo Seck, lasse d’être une éternelle célibataire, elle nous en bouche un coin en livrant son cri du cœur ou belle pro- vocation, c’est selon. Elle a beau attendre le prince charmant qui ne vient pas, qu’elle ne se fait plus d’illusions. La Gawlo n’a besoin ni d’une maison, ni d’une voiture encore moins du fric. Pour la rendre heureuse, son message
est à décoder avec précaution. «Kouy Feugg ?», s’est–elle interrogée ! Car de prétendants, elle ne doit pas en manquer, à moins qu’il n’existe plus de vrais hommes au Sénégal. Elle est aussi très claire, elle n’a pas besoin de richesse. On suppose que tous ces Papys qui tournent autour d’elle ne font pas le poids. La quarantaine, la diva qui garde toute sa frai- cheur doit s’ennuyer avec ces vieux pleins de galanterie. Et la réponse à la chanson- ques- tionnement de la Gawlo semble être décodée par l’ancien porte-parole de Me Abdoulaye Wade, Serigne Mbacké Ndiaye, qui lui a offert un… étalon avec tout que cela représente dans le langage des non- puritains. Et ce n’est pas tout, il y a aussi Adiouza, toute
jeune et toute belle et qui n’a pas encore goûté aux délices de la vie conjugale. Elle en veut à ces maudits Sénégalais qui n’aiment que des filles au teint clair. Bien sûr, elle en fait partie et doit souffrir de la trahison des hommes. Mais voilà, une fois qu’elle a cru avoir le bon Sénégalais, son père s’en mêle. L’homme de son cœur est un politicien alors que le pater ne gobe pas ces personnes qui ont la réputation d’être des transhumants. Et Adiouza de dire toute sa spleen en chanson. Et bien voilà, le décor campé, le moins que l’on puisse dire est que nos divas ont le diable au corps et attendent désespérément l’élu de leur cœur. Alors, Kouy feugg ? S.S.
Xalima -Article de notre partenaire Icône Magazine
LE MAGAZINE DE REFERENCE N° 84 • JUILLET 2013 • 45 /// www.gawlo.net
toutes des petasses mas quées