XALIMA NEWS – Le bilan des violentes manifestations anti-Charlie au Niger est lourd avec des chiffres qui vont dans tous les sens : 3 jours d’émeutes, entre une demi-douzaine et une dizaine de morts, environ une centaine de personnes arrêtées, une vingtaine de lieux de culte chrétiens, églises incendiées à Niamey. Mais officiellement, le président nigérien Mahamadou Issoufou parle de 5 morts dans un discours à la nation, samedi soir : 4 personnes dans des incendies d’églises, et une autre dans un bar. Les dégâts les plus importants ont été occasionnés par des groupes de jeunes à moto, transportant des cocktails Molotov, jetés ensuite dans les églises, dans les bars, les restaurants et hôtels. Plusieurs agences de l’entreprise française Pari mutuel urbain (Pmu) et des kiosques de l’opérateur téléphonique français Orange ont été saccagés samedi dans la ville.
Quant aux forces de l’ordre, elles ont déjà perdu deux véhicules complètement brûlés. Le président nigérien qui a fermement condamné les violences, s’est aussi expliqué sur sa participation à la grande marche républicaine organisée à Paris après les attentats. Cependant, il dit partager l’indignation exprimée contre la publication de la caricature du Prophète en Une du dernier Charlie Hebdo. Il faut noter que la France n’a pas été indifférente à ce déluge de violences au Niger. Dans un communiqué, Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères français avait tenu à dire qu’il «condamne le recours à la violence à Niamey, à Zinder» et «exprime sa solidarité avec les autorités du Niger». Dimanche, le calme est revenu dans la capitale nigérienne en milieu de l’après-midi.
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