Garde des Sceaux et ministre de la justice, Cheikh Tidiane Sy, l’un des ministres de l’Alternance le plus contesté a rendu sa démission hier jeudi. Ainsi de tous les départements ministériels où il est passé, il a marqué ses empreintes d’une manière négative avec une gestion impulsive et partisane.
Présentement il serait de difficile de dire les raisons qui l’ont poussé à partir, mais il n’y a pas de doute que la sortie du procureur de la République Ousmane Diagne en est pour quelque chose.
La clameur publique était à peine dissipée avec l’activation de l’affaire judiciaire des chantiers de Thiès. Un dossier dans le lequel il a été porté de graves accusations contre le ministre démissionnaire faisant état d’une offre qu’il aurait faite à Bara Tall lors d’une rencontre aux Etats Unis, offre qui tendait à libérer le patron de Jean Lefèbre de toute poursuite, en contrepartie de la satisfaction d’une volonté exprimée du régime de Wade (Kotch). Le journal Le populaire a relaté dans ses colonnes au lendemain de la conférence de presse en citant procureur de la République : « je suis sous pression »
Cheikh Tidiane Sy s’est toujours singularisé par ses différentes positions radicales. S’il n’a pas un bras de fer avec l’opposition, c’est le personnel qu’il dirige.
Durant les locales de 2009 alors qu’il était un tout puissant ministre de l’Intérieur, Cheikh Tidiane Sy a porté des accusations publiques de blanchiment d’argent contre d’honnêtes citoyens.
Il est soupçonné de d’avoir commandé du gouvernement chinois le matériel d’écoute téléphonique.
Ces dernières semaines, il est allé très loin en accusant des jeunes de l’opposition de former un coup d’Etat à la veille de la fête de l’indépendance.
Avec sa gestion impulsive, tous les départements qu’il administre deviennent des lieux de contestation par excellence. Pour preuve depuis qu’il a repris les rênes du ministère de la justice, ce département connaît un malaise social. D’ailleurs l’union des magistrats du Sénégal (Ums) est en grève depuis plus d’une semaine. Aux magistrats, en lieu et place des négociations, il a préféré demander des demandes d’explications. D’où un niet catégorique des grévistes.
L’homme qui a séjourné dans les pays du Grand Lac a été conseiller de Mobutu et travaillé au Burundi dans les années 90. D’ailleurs au cours de l’élection présidentielle de 2000, il a soutenu son camarade de classe à Saint-Louis Moustapha Niasse au premier tour.
Ainsi celui qu’on pourrait appeler l’exécuteur des mauvaises décisions du Me Abdoulaye Wade est parti. Mais il est parti pour combien de temps ?
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