Il pourrait s’agir d’un tournant dans l’histoire de la science. Un chercheur de l’université de Shenzhen (Chine) affirme avoir participé à la conception des premiers bébés génétiquement modifiés au monde, deux jumelles.
He Jiankui a expliqué avoir modifié les embryons de sept couples suivant des traitements pour la fertilité. Selon lui, il s’agissait de conférer à l’embryon la capacité à résister à une infestion au virus du sida, le VIH. L’équipe de chercheurs de l’Université de la Science et de la Technologie du SUD, ) Shenzen, serait ainsi en train de recruter des couples afin de donner naissance à ces jumelles.
Cette modification aurait été permise par l’utilisation de l’outil d’édition génétique CRISPR, qui ces dernières années a considérablement simplifié les manipulations nécessaire pour modifier l’ADN.
L’annonce du scientifique n’a pas manqué de provoquer un tollé, la modificiation des embryons constituant encore, à l’heure actuelle, une limite à ne pas franchir. Cela pourrait en effet avoir des conséquences imprédictibles, puisque ces changements seraient transmis héréditairement pour finalement affecter l’ensemble de l’humanité.
«Nous n’avons encore jamais rien fait qui change les gènes de la race humaine, et nous n’avons jamais rien fait qui ait des effets sur plusieurs générations», a ainsi exploqué le biologiste David Baltimore, de l’Institut des technologies de Californie, cité par le journal du MIT.
Pire, cela pourrait ouvrir la voie à un monde ou les humains n’auraient aucun défaut, comme dans le film Bienvenue à Gattaca. Il s’agirait alors de créer des embryons sur mesure, ce qui ne serait potentiellement accessibles qu’aux plus fortunés.
cnews