Encore un « tigre » qui tombe, en Chine où une implacable lutte anti-corruption fait rage au sein du Parti communiste au pouvoir. Mardi 13 février, l’ex-étoile montante du PCC, Sun Zhengcai, faisait la Une pour son inculpation pour corruption. Ce mercredi, c’est d’un autre dirigeant communiste chinois dont il est question : Lu Wei, ex-patron de la puissante administration du cyberespace, a été exclu du Parti. Son dossier a été transmis à la justice.
Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
En 2015, le magazine Times l’avait élu comme étant l’une des 100 personnalités les plus influentes du monde. Aujourd’hui, Lu Wei, tombé en disgrâce en novembre dernier, ne fait plus partie du sérail des puissants et doit désormais craindre de passer le restant de ses jours derrière les barreaux.
La Commission d’inspection disciplinaire, la police anti-corruption au sein du Parti communiste, a publié une longue liste énumérant tous ses méfaits. L’ex-roi de la censure, « tyrannique et sans scrupules », aurait « abusé de son pouvoir pour son profit personnel ». Il aurait « cherché par tous les moyens la célébrité » et « trompé le gouvernement central » en se montrant « extrêmement déloyal ». Comme si cela n’avait pas suffi pour le discréditer, les gendarmes du PCC lui reprochent aussi d’avoir « souvent fréquenté des clubs privés ».
La chute de Lu Wei n’est pas une bonne nouvelle pour les patrons de la Silicon Valley qui avaient courtisé cet austère technocrate communiste avec insistance. A l’instar du fondateur de Facebook Mark Zuckerberg, qui lorgne sur le web chinois, le plus grand marché du monde avec ses 770 millions internautes.
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