spot_img

CHOIX DU CADIDAT SENEGALAIS POUR LA PRESIDENCE DE LA COMMISSION DE L’UEMOA Wade entretient le suspens

Date:

Le Sénégal n’a pas encore choisi son candidat pour briguer la présidence de la commission de l’Uemoa que le Malien Soumaïla Cissé va bientôt quitter. Cette attitude qui est contraire à celle des autres Etats membres est jugée « risquée », si l’on sait qu’à l’heure actuelle, aucune des instances communautaires n’est dirigée par un Sénégalais.

Bamako- Envoyé spécial) – Le président de la République, Me Abdoulaye Wade s’est-il perdu dans ses calculs au point d’hésiter encore à choisir son candidat ? Malgré l’opportunité qu’offrait la 15ème session des chefs d’Etats et de gouvernement de l’Uemoa qui s’est tenue le samedi 22 décembre 2010 à Bamako, Me Abdoulaye Wade n’a pas dévoilé le nom du candidat du Sénégal en vue de la course pour la présidence de la commission de l’union. Cependant, au cours de ladite session, les pays considérés comme étant les concurrents sérieux à ce poste, à l’image du Burkina Faso, du Mali, entre autres, ont fait part de leur ambition de placer leurs pions pour présider cette prestigieuse institution sous régionale qu’est l’Uemoa, même si c’est la Guinée Bissau et le Niger qui ont le plus insisté sur la question lors de la rencontre de Bamako. Il faut noter qu’au terme de ce 15ème sommet, la conférence des chefs d’Etats et de gouvernement a décidé de prolonger le mandat du président actuel, Soumaïla Cissé et des membres de la commission, jusqu’à sa prochaine session extraordinaire qui doit se tenir avant la fin du premier trimestre de l’année 2011, à Lomé.

Certaines sources proches de la commission, rencontrées au sommet des chefs d’Etats ont confié qu’au départ, le Sénégal avait un candidat officiel et un autre officieux. Selon elles, c’est à la dernière minute qu’il a été relevé la volonté du président Wade de placer Abdou Aziz Sow, délégué général du 3ème Festival mondial des arts nègres qui s’est récemment tenu à Dakar. Une information qui est crédibilisée par la présence de M. Sow dans la délégation qui a accompagné le chef de l’Etat à Bamako. Les chances de le placer à la tête de la Cedeao où la concurrence est plus âpre avec des pays comme le Nigeria, la Côte d’Ivoire, le Ghana, réduites presque à zéro, le président Wade tente certainement de trouver un point de chute à Abdou Aziz Sow, classé dans le rang des amis de sa fille Sindiely Wade avec qui, d’ailleurs, il a travaillé dans le cadre du Fesman 3.

Les mêmes sources rencontrées à Bamako disent être étonnées, par ailleurs du fait que le commissaire sénégalais chargé des Politiques économiques et de la Fiscalité intérieure à l’Uemoa n’ait pas été investi pour espérer diriger la commission. A leur avis, « El Hadj Abdou Sakho est un homme compétent et sérieux qui a fait ses preuves à l’Uemoa. Il a toutes les capacités pour diriger la commission ». Pour eux, « Le Sénégal doit présenter un candidat crédible pour espérer gagner parce qu’en cas de défaite ce sera catastrophique pour le pays ». Elles craignent, par contre, que le Sénégal tergiverse devant une chance réelle de reconquérir ce poste. Elles se sont ainsi rappelées de l’attitude que le président Wade avait vis-à-vis de Moussa Touré en le débarquant de la tête de la commission de l’Uemoa au profit du Malien Soumaïla Cissé, actuel président. A leur avis, la meilleure des démarches c’était de soutenir la candidature du Burkina Faso pour la Cedeao et espérer en retour son soutien pour l’Uemoa. A en croire ces mêmes sources proches de l’union, « aujourd’hui le président burkinabé est plus dans les dispositions de soutenir la candidature du Niger pour ne pas les frustrer ».

L’environnement qui a prévalu lors de ce 15ème sommet des chefs d’Etat et de gouvernements de l’Uemoa laisse croire toutes ces interrogations soulevées. L’un des fait inédits a été l’attitude de Wade avec son silence bavard qui a même impressionné la presse internationale ayant l’habitude de couvrir ce genre de rencontre. De la porte de sortie de la salle jusqu’à son véhicule, le président de la République qui, à ces occasions n’hésite pas à se diriger vers la presse, n’a pipé mot. Son protocole qui lui frayait un chemin, lançait à l’endroit des journalistes : « pas de presse ».

Ce sommet extraordinaire transformé à la dernière minute en session ordinaire renfermait beaucoup d’enjeux. Ayant débuté aux environs de 13 heures, la rencontre était pour la première partie, un huis clôt total avec une participation exclusive des huit chefs d’Etats et de gouvernements sans leurs Ministres des Finances, ni les commissaires de l’Uemoa. Un ministre de l’économie et des finances interpellés sur la question et le commissaire ivoirien chargé des affaires culturelles interpellés sur cette affaire, nous ont servi : « On nous a demandé de sortir de la salle ». Avec le sujet de la crise ivoirienne au menu des discussions, le climat tendu était perceptible. Ce qui explique certaines attitudes comme celle du président burkinabais, Blaise Compaoré qui a quitté le huis clôt un peu plus d’une heure avant la fin. Certaines sources bien informées nous ont rassuré que cela n’est lié à aucun incident parce qu’au moment où le président Compaoré quittait la salle, les travaux étaient déjà terminés. Il ne restait que la rédaction du communiqué final.

sudonline.sn

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_img

DEPECHES

DANS LA MEME CATEGORIE
EXCLUSIVITE

Football-Conflit autour du Ballon d’Or 2024 : un journaliste namibien flingue Florentino Perez

XALIMANEWS-Sheefeni Nicodemus, journaliste namibien, etait impliqué dans les votes...

Bijou Ngoné célèbre son cinquième mariage

XALIMANEWS- Bijou Ngoné a célébré son mariage avec M....