La Coalition «Bennoo Siggil Senegaal» pense que le départ prochain de l’ambassadeur de France au Sénégal, Jean-Christophe Ruffin, est étroitement lié «au projet de dévolution monarchique du pouvoir au Sénégal».
La Coalition «Bennoo Siggil Senegaal» pense que le départ prochain de l’ambassadeur de France au Sénégal, Jean-Christophe Ruffin, est étroitement lié «au projet de dévolution monarchique du pouvoir au Sénégal». A l’issue de sa réunion, la Conférence des leaders de cette coalition a mis en garde les autorités françaises contre tout soutien à ce projet de Wade.
Par Daouda GBAYA
ImageA l‘issue de la conférence des leaders de Bennoo Siggil Senegaal qui s’est tenue, hier, au domicile de Amath Dansokho, le prochain départ de l’ambassadeur de France, Jean-Christophe Rufin, s’est invité dans les débats. Par la voix de Mouhamed Bouna Seck, porte-porte du jour, Bennoo se dit «préoccupé des procédures employées» pour nommer le successeur de Jean-Christophe Rufin, Nicolas Normand qui devrait prendre ses fonctions le 1er juillet prochain. Selon ce membre de l’Alliance de force de progrès (Afp), c’est sur «pression des Wade» que ce dernier a été nommé comme prochain ambassadeur de France au Sénégal «avec la complicité des hauts fonctionnaires français». Mais, la Coalition Bennoo «met en garde les autorités françaises contre toute velléité d’ingérence sur la vie politique» nationale. M. Seck durcit le ton : «Nous n’accepterons pas que les Wade et leurs complices français s’assoient sur la souveraineté de notre peuple qui, a le droit de choisir ses dirigeants librement». L’opposition dite significative appelle les populations à faire face à ce «complot» et alerte les«partenaires» du Sénégal et «les organismes internationaux». Elle ne compte pas s’arrêter là, car une lettre ouverte sera publiée aujourd’hui pour dénoncer cet état de fait. ?
Sur un autre plan, la décision du Jëf-Jël de suspendre ses activités au sein de Bennoo a été aussi abordée. Considérant toujours ce parti comme?«membre» de cette coalition, le porte-parole du jour confie que plusieurs leaders ont «pris langue» avec Talla Sylla afin «d’arrondir les angles», car ce dernier partage avec eux «les mêmes objectifs, à savoir débarrasser notre pays du régime nocif des Wade». Le leader du Jëf-Jël aurait, comme l’ont rapporté certains journaux, boudé le séminaire du 6 juin dernier pour s’insurger contre les réticences de certains leaders par rapport à l’option de la candidature unique. D’ailleurs, ce séminaire du 6 juin a fait l’objet d’une évaluation au cours de cette rencontre. Ainsi, les leaders de Bennoo ont décidé de «fusionner»?les deux derniers séminaires qui étaient prévus en août et septembre. En lieu et place de quatre séminaires, il n’y en aura maintenant que trois dont la date du dernier n’a pas été encore retenue. La raison???«On ne peut pas parler de candidature, alors qu’on a pas fini de rédiger la Constitution», justifie le responsable de l’Afp.
lequotidien.sn
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