Macky Sall l’avait presque congédié de la présidence en le dépossédant de tous ses pouvoirs. Mais c’était mal connaître Mahmoud Saleh…Le Faucon avait bien préparé son piège du troisième mandat. Et il attendait patiemment le « gibier » Macky Sall. Et ce dernier, lancé dans le débat du troisième mandat, est pris dans les mailles du filet de Mahmoud Saleh qui savait que le Président allait s’embourber les pieds. Aujourd’hui, Macky Sall n’a aucune autre issue que de se présenter pour cette candidature de trop « concoctée » et « montée » de toutes pièces par le grand Mahmoud. Le Président n’a d’autre choix que de faire revenir le faucon.
Mahmoud Saleh a réussi à faire éclipser Abdoulaye Daouda Diallo qui l’a succédé au poste de, ministre d’Etat, Directeur de cabinet du Président de la République. Mahmoud Saleh est ravalé au rang d’Envoyé spécial du Chef de l’Etat. Malgré tout, il conserve son influence auprès du Président de la République Macky Sall. Dernièrement, c’est lui que l’on voit s’afficher aux côtés de Macky Sall, lors de certaines audiences aux relents politiques, accordées par ce dernier…
Il faut dire que c’est depuis que le débat sur la candidature de Macky Sall à un troisième mandat a été lancé que l’on revoit la tronche du faucon auprès du Chef de l’Etat. Ainsi, comme nous l’indiquons, lors des dernières audiences politiques au Palais de la République, il était à la droite du « père » Macky Sall. La réapparition subite de Mahmoud Saleh aux côtés du Président de la République présage qu’au Palais, quelque chose se trame.
Tout le monde le sait. En sa qualité d’ancien militant trotskyste, Mahmoud Saleh maîtrise tous les artifices du complot. Il sait comment s’y prendre à merveille pour neutraliser un adversaire gênant, surtout provenant du camp présidentiel. Sous Me Abdoulaye Wade, lorsqu’il a fallu sonner l’assaut contre Idrissa Seck, à l’époque Tout-puissant numéro 2 du Parti démocratique sénégalais (PDS), c’est lui Mahmoud Saleh, même n’étant pas militant de ce parti, qui avait sonné l’assaut.
Mahmoud Saleh, pour aider Me Abdoulaye Wade à se débarrasser de Idrissa Seck, a été le théoricien du « coup d’Etat rampant », ensuite celui du « coup d’Etat debout », réussissant ainsi à merveille son plan. Il avait réussi d’abord à faire de Idrissa Seck, un paria dans la République, avant que celui-ci ne soit éjecté de son poste de Premier ministre ainsi que de celui de numéro 2 du PDS. Pourtant, on disait de Idrissa Seck, un renard de la scène politique. Mais Mahmoud Saleh avait démontré à l’époque qu’il avait une capacité de nuisance héritée de son passé de militant de trotskyste.
Sous Macky Sall, Mahmoud Saleh, en activant ses leviers et pions, a réussi à se débarrasser jusqu’ici de tous ceux qui sont proches du Président de la République, et qu’il pense être gênant pour lui. Il n’a pas d’état d’âme lorsqu’il veut se débarrasser de quelqu’un. Il a des « faucons boys » qui se jettent d’abord sur la « proie » toute désignée, en organisant toute une campagne contre celle-ci, l’accusant de lorgner le fauteuil du Chef de l’Etat, pour ensuite convaincre ce dernier de se débarrasser d’elle.
La méthode Mahmoud Saleh fonctionne à merveille jusqu’ici. Aujourd’hui que la guerre interne a commencé, et que Macky Sall a besoin de s’entourer de toutes les garanties, en débusquant tous les « traîtres » autour de lui avant de présenter sa candidature à l’élection présidentielle de 2024, Mahmoud Saleh revient sur le devant de la scène, malgré qu’il ait été éjecté de son poste de ministre d’Etat, Directeur de cabinet du Chef de l’Etat. Car Macky Sall va utiliser Mahmoud Saleh pour descendre tous ces « traîtres » embusqués qui lorgnent son fauteuil.
Mahmoud Saleh est au front partout. Le dossier Mimi Touré, c’est lui Mahmoud Saleh. Le dossier Mamadou Moustapha Ba, le ministre des Finances qui monte en puissance, c’est encore lui. Et attendez-vous bientôt à un dossier du PM, Amadou Ba, relatif à son passage au ministère des Affaires étrangères avec les 12 milliards du fonds Covid destinés à la Diaspora.
Il ferait mieux de s’occuper de sa santé précaire.
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