En chassant du pouvoir Mohamed Morsi, les Égyptiens, contrairement à l’idée largement répandue d’une délivrance nationale, se tirent plutôt une balle dans le pied et risquent de regretter plus tard ce coup d’état militaire. Comme lors de la première révolte populaire qui avait amené Moubarack à capituler, la liesse populaire qui a suivi la mise en échec du premier président démocratiquement élu de l’histoire égyptienne laisse croire au départ d’un monstre et à la venue d’un messie. L’expérience démocratique du pays n’a duré que le temps d’une rose après plusieurs décennies de dictature et de règne militaire. Les populations ont ainsi troqué le choix libre des électeurs contre des péchés reprochés au président déchu. Et c’est ce qui est regrettable dans ce capharnaüm qui annonce des lendemains incertains. S’annonce indéniablement un cycle de violence et de crise sociale dont l’issue regrettable n’épargnera personne.
Les Frères musulmans, dépossédés injustement du pouvoir et assistant avec impuissance à l’humiliation de leurs cadres dirigeants vont, sans aucun doute, apporter la réplique face à ce qui est convenu d’appeler une injustice institutionnel quelles que soient les motivations sous-jacentes. Bien formés par quatre vingt ans d’opposition au sein d’une organisation structurée et bien représentative, il va sans dire qu’ils ne reconnaitront pas le prochain régime civil qui sera élu. Le pays sera ingouvernable et aucune éventualité n’est à écarter. Et pourtant, que reprochait-on à Morsi?
D’abord, de n’avoir pas satisfait à la demande sociale. Quel est le pays, dans le monde, qui n’est pas en train de se débattre difficilement dans un contexte économique mondial morose? Malgré tout, il ne passerait pas à la tête des armées française et grecque, par exemple, l’idée d’un coup d’État militaire même si François Hollande et Antonis Samras battent, aujourd’hui, des records d’impopularité au sein de leurs populations respectives. À défaut d’une démission volontaire de leur part, on attendra les prochaines échéances électorales pour les foutre dehors.
Ensuite, l’islamisation grimpante de son régime et sa gestion exclusive du pouvoir. N’est-ce pas une majorité d’Égyptiens qui avaient délibérément choisi de porter à la tête du pays un candidat à l’idéologie islamiste connue de tous? C’est cela la démocratie tant chantée dans le monde occidental. Elle ne saurait donc se réduire à une idéalisation lorsqu’elle correspond seulement à la façon de voir d’un groupe et, vernie ou édulcorée, lorsqu’elle ne cadre pas avec la vision des plus puissants. Morsi pouvait être pire que Moubarack pendant son règne, mais tant et aussi longtemps qu’il bénéficie d’un pouvoir acquis démocratiquement, il serait injustice de le démettre de ses fonctions par un coup de force.
De plus, il est très compréhensible de voir ceux à qui on tente d’enlever le fromage de leur bouche de crier très facilement à la déception et à la trahison. L’armée égyptienne a, depuis le coup d’état militaire du 23 juillet 1952, gardé le pouvoir politique sans partage. Ce qui lui a conféré, par voie de conséquence, une puissance économique considérable. Les hauts gradés détiennent des biens immobiliers, des usines et bien d’autres richesses. Donc, plus qu’une institution militaire, ils représentent un réel pouvoir économique. La tentative de Mohamed Morsi de remettre de l’ordre dans l’appareil administratif et judiciaire de l’État a donc, naturellement, été perçue par cette oligarchie comme une réelle menace à leurs intérêts. Il va de soi qu’elle profite de la grogne populaire et de la naïveté de certaines groupes de pression pour revenir aux commandes. D’ailleurs la chasse aux sorcières lancée aujourd’hui contre les leaders des frères à musulmans à qui on reprochait l’absence de pluralisme dans l’exercice du pourvoir ne démontre-t-elle pas l’aberrance de leur principale revendication ?
Par ailleurs, au vu de l’acte 2 de l’insurrection égyptienne, le concept de révolution tel que le percevait Jean- François Revel revêt aujourd’hui toute son importance et appelle même à la prudence dans l’utilisation des termes dans des situations de catastrophe comme celle que vit l’Égypte. Dans son immense succès de librairie Ni Marx ni Jesus, il revisitait les cinq conditions sans lesquelles on ne saurait parler de révolution, car pour lui « le propre d’une solution révolutionnaire est de se situer au point de convergence de lignes inachevées et de ne se ramener à aucune solution passée.» En effet, si la plupart de peuples touchés par le printemps arabe on très bien réussi la critique de la l’injustice dans les rapports économiques et sociaux, la critique de la gestion pour dénoncer le gaspillage des ressources matérielles et humaines; la critique du pouvoir politique et la critique de l’ancienne civilisation comme la censure de la liberté individuelle, un grand pas reste à franchir dans la critique de la culture. Celle-ci englobe la morale, la religion, les croyances dominantes, les usages, etc.
En d’autres termes, une révolution serait incomplète, voire illusoire, dans un contexte, par exemple, d’intégrisme et de fanatisme religieux, d’inégalité des sexes, des âges, des races et, ultimement, sans le rejet de la relation autoritaire sur laquelle repose toute société hiérarchisée par la force et l’arbitraire.
En Tunisie, Rached Gannouchi, le leader d’Ennahdha, ne dort surement plus que d’un seul œil.
Lamine Niang
Vous avez juste oublie d evoquer le role des
USA et d Israel dans cette situation.
Ils utulisent le terme islamiste,ou terrorisme
pour faire fuire les touristes,le tourisme est vital dans
Economie egytienne,quand ca ne marche
pas,le pays est bloque
Analyse prematuree, il est trop tot pour tirer des conclusions d’autant plus que l’affaire Morsi n’a pas encore connu son denouement. Quant a Morsi, sa reaction dans l’invasion du Mali devrait nous mener a une analyse beaucoup plus objective sur les rapports entre arabes et l’islam subsaharien.
Il faut arrêter d´écrie n´importe quoi NON Monsieur LAMINE NIANG vous vous trompez MORSI N´EST PAS L´AGNEAU SACRIFIÉ IL S´EST SACRIFIÉ LUI MÊME….vous vous trompez parce que MORSI N´a jamais été et ne sera jamais un DÉMOCRATE, certes il a été élu DEMOCRATIQUEMENT mais une fois installé MONSIEUR MORSI EST DEVENU UN ISLAMISTE RADICAL comment pouvez accepter un Président qui libére tous les terroristes emprisonnés dans les prisons et surtout il a libéré le prisonnier le terroriste asssins qui a commis les attentats á LOUKCOR et aprés le nommer comme Gouverneur á LOUKCOR.
Ensuite demander aux jeunes d´aller faire le Jihad en Syrie aux côtés de ces criminels cannibalismes ces soit disant rebelles c´est une faute de sa part et ensuite fermé l´Ambassade de Syrie au Caire en expulsant tous les travaiieurs Syriens c´est une faute.
MORSI soutenait les Jihasdistes au Nord du Mali et était contre l´intervention Francaise au Mali parce que se sotn ces Jihadistes qui étaient á Gao au Nord du Mali, et en plus il a voulu provoquer une guerre contre l´Ethiopie á cause du fleuve le Nil.
et ajouter á cela il a voulu instaurer par la force sans l´accord des Mgistrats de la haute Cour Constitutionnelle LA CHARIA dont ces Magistrats ont refusés et ils ont été non seulement menacés mais certains ont perdus leurs places.
ET VOUS APPELER CELA ETRE UN DEMOCRATE….Comment pouvez parler de DEMOCRATIE le peuple Egyptien on découvert son jeu ils savent trés bien que les problémes ne peuvent pas ségler au bour une année il n´a pas la Baguette magique surtout pour une Population de 86 Millions d´habitants mais sont erreurs étaient qu´il a fait une politique était seulement Chef d eparti des frêres Musulmans il était le Président des frêres Musulmans et non du peuple Egyptien.
Dons avant d´écrire un article il faut s´informla DEMOCRATIE NE VA PAS AVEC LA RELIGION.UNE DEMOCRATIE CE N´EST PAS AVEC LA CHARIA…..