Le jeûne purifie, il est un moyen efficace de nettoyage. Son action bénéfique s’exerce à trois niveau chez l’individu : le physique, le psychique et le spirituel. Le principe du premier repas, celui de la rupture du jeûne, le soir, est de pouvoir apaiser la sensation de soif et de faim. C’est ainsi qu’il doit être composé d’aliments riches en sucres afin de pouvoir donner suffisamment d’énergie à l’organisme et lui permettre de récupérer de la journée. Alors nous avons pensé vous proposer le gingembre, cette plante capable de vous redonner beaucoup de tonus.
Composition et vertus du gingembre
Notons pour commencer que le gingembre est chaud au deuxième degré et humide au premier. Il est réchauffant, contribue à la digestion des aliments, assouplit modérément le ventre, débouche les obturations du foie occasionnées par le froid et l’humidité, combat l’obscurcissement de la vue causé par l’humidité s’il est mangé ou enduit autour des yeux. Il aide au coït, décompose les gaz gastro-intestinaux épais localisés dans les intestins et l’estomac.
Globalement, le gingembre convient au foie et à l’estomac. Pris en deux mesures avec du sucre et de l’eau chaude, il emporte les déchets visqueux et salivaires.
Le gingembre acidulé est chaud et sec, attire le désir du coït, augmente le sperme, réchauffe l’estomac et le foie, contribue à la nutrition, développe la faculté de mémorisation et convient au foie et à l’estomac endommagés par la consommation excessive de fruits.
Il abonnit la saveur des mets et repousse la nocivité des aliments épais et froids. Précisons en outre que le gingembre ou Zingiber officinale est une plante originaire d’Asie dont on utilise le rhizome en cuisine et en phytothérapie.
Bien qu’il soit surtout connu pour ses usages culinaires, ce rhizome possède également des vertus médicinales et donne une huile essentielle utilisée en parfumerie.
En effet, le rhizome de gingembre contient une oléorésine et une huile essentielle. Ses principaux composés chimiques sont le gingérol (à l’origine de sa saveur piquante), le zingiberène, le curcumène, le camphène, le bisabolène, le citral et le linalol. Or, le gingérol possède des propriétés anti-inflammatoires et antioxydants reconnus.
Les antioxydants sont des composés qui protègent les cellules du corps des dommages causés par les radicaux libres. Ces derniers sont des molécules très réactives qui seraient impliquées dans le développement des maladies cardiovasculaires, de certains cancers et d’autres maladies liées au vieillissement. Une quarantaine de composés antioxydants ont été découverts dans le gingembre. Certains d’entre eux seraient résistants à la chaleur et pourraient même être libérés durant la cuisson, ce qui pourrait expliquer l’augmentation de l’activité antioxydant du gingembre cuit.
En outre, le principal composé actif responsable du goût piquant du gingembre frais est le (6)-gingérol. Ses propriétés anti-inflammatoires et antioxydants sont bien connues et son potentiel anticancer est démontré in vitro. Durant la déshydratation du gingembre, les gingérols sont convertis en composés nommés shogaols. Ce groupe de composés se retrouve donc en plus grande quantité dans le gingembre séché ou en poudre que dans le gingembre frais. Une étude démontre que les shogaols pourraient protéger les cellules d’un composé impliqué dans le développement de la maladie d’Alzheimer. Les effets des différents composés antioxydants isolés du gingembre ont été observés in vitro ainsi que chez l’animal. Ce sont là des résultats prometteurs qui restent à être démontrés chez l’humain.
De même, plusieurs études ont évalué l’effet antiémétique (la capacité de prévenir ou d’arrêter les nausées et les vomissements) attribué au gingembre. D’abord, deux études révèlent que la consommation de 0,5 g à 1,5 g de gingembre en poudre (sous forme de capsules) pourrait être efficace pour traiter les nausées et les vomissements durant la grossesse. De plus, un méta analyse récente démontre que 1 g de gingembre en poudre (sous forme de capsules) serait plus efficace qu’un placebo pour prévenir les nausées et les vomissements après une chirurgie.
À titre de comparaison, 1 g à 2 g de gingembre en poudre équivaut à environ 10 g de gingembre frais. Finalement, la consommation de gingembre pourrait prévenir les nausées et les vomissements reliés au mal des transports, mais les preuves sont encore insuffisantes pour conclure à une efficacité probante.
À ce sujet, deux études n’ont pas vu d’effet antiémétique à la suite de la consommation de gingembre frais. Les gingérols et les shogaols contenus dans le gingembre joueraient un rôle dans l’effet antiémétique, en agissant entre autres sur la réduction des mouvements de l’estomac. À ce jour, la majorité des études randomisées ont été réalisées avec du gingembre en poudre (capsules) et en le comparant à un placebo.
Ainsi, il est difficile de déterminer si la consommation de gingembre frais, cristallisé ou en tisane, par exemple, pourrait procurer les mêmes effets. Que diriez-vous d’adopter le gingembre confit en guise de remède phytothérapique pour remplacer la cimétidine (Tagamet), la ranitidine (Azantac) et la famotidine (Pepcidac) ? Ne pensez-vous pas que son goût serait bien meilleur ?
Le gingembre est bien connu pour son activité anti-inflammatoire, mais il est remarquablement méconnu comme traitement végétal des ulcères. En effet, le gingembre contient 11 substances complexes dont les effets anti-ulcère ont pu être vérifiés scientifiquement. Ce sont par ordre décroissant d’importance : 6-shogaol, 6-gingérol, 8-shogaol, 8-gingérol, 10-gingérol, ar-curcumène, bétabisalène, 6-gingerdiol, bêtasesquiphellandrène, 6-gingerdione et 6-paradol.
Enfin au Pérou, les vendeuses de gingembre vantent leur plante « brûlante » capable de réchauffer les femmes « froides ». Je ne saurais avancer aucune affirmation d’ordre scientifique à ce sujet, mais le gingembre ne fait sans doute pas de mal. En outre, son goût est très savoureux. Alors pourquoi ne pas l’essayer ?
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