Avec la chute spectaculaire du titre Facebook en bourse, la fortune de Mark Zuckerberg a fondu. Mais elle pourrait toujours remonter à l’avenir.
Mark Zuckerberg est toujours un homme très riche, mais juste un peu moins qu’avant. Au lendemain de la chute spectaculaire de l’action de Facebook en bourse, le PDG du réseau social a vu sa fortune personnelle passer de 86,5 à 70,6 milliards de dollars.
Il s’est réveillé plus léger de 15,9 milliards de dollars, soit l’équivalent de la 81e fortune mondiale.
Évidemment, la corrélation entre la baisse du titre Facebook et celle de la fortune de son PDG permet de relativiser. Car les 15,9 milliards d’euros perdus par Zuckerberg pourraient très bien réapparaître, voire croître, si Facebook se refait une santé sur le marché financier. Ces 15,9 milliards de dollars faisaient partie de sa richesse « nette », à savoir le montant total des actifs financiers détenus. S’il en a énormément vendu et qu’il a prévu d’en céder « 99 % » au cours de sa vie, Mark Zuckerberg possède toujours environ 13 % des actions de Facebook à ce jour, ce qui constitue une grosse partie de sa fortune.
Trois places en moins au classement des plus grosses fortunes mondiales
D’après les classements publiés par Bloomberg et Forbes, cette perte soudaine a fait perdre trois places à « Zuck » au classement des plus grosses fortunes du monde. Un rang qui varie évidemment selon la santé du titre Facebook en bourse : juste après le scandale Cambridge Analytica, le prix de l’action Facebook avait chuté (152,22 dollars à son plus bas, le 27 mars) avant de remonter, portée par le soutien des investisseurs, jusqu’à atteindre son plus haut niveau historique (217,50 dollars le 25 juillet).
Une hausse dont Mark Zuckerberg avait bien profité, puisqu’il a vendu pour plus de 3,5 milliards dollars de titres entre mars et juillet. Il s’était alors hissé au troisième rang des plus grandes fortunes mondiales, reléguant l’américain Warren Buffet au pied du podium.
Au total, la chute de l’action Facebook, due à la publication de résultats légèrement en dessous des prévisions pour le deuxième trimestre de l’année 2018, a fait chuter la capitalisation boursière de la compagnie de 119 milliards de dollars.
Cette dégringolade boursière, la plus grosse de l’histoire des Etats-Unis, est la conséquence, tardive mais brutale, du scandale de Cambridge Analytica, qui a freiné la croissance du nombre d’utilisateurs de Facebook et entraîné un durcissement des lois sur la protection des données, notamment au niveau européen. « Nous investissons tellement dans nos systèmes de sécurité que cela va commencer à avoir un effet sur notre rentabilité ; nous commençons à le voir ce trimestre », s’est d’ailleurs justifié Mark Zuckerberg.
Le Parisien