CLASH A BENNO Les excuses du Pr Abdoulaye Bathily

« Nous présentons nos excuses aux Sénégalais. Nous leur avons fait attendre pendant longtemps. Les résultats n’ont pas été à la hauteur de l’attente », regrette le Pr Bathily. Invité par nos confrères de Walf Tv, le leader de Ld a retracé les tractations qui ont abouti à la désignation de Moustapha Niasse, candidat de Bennoo et le refus du Ps d’accepter cette décision.

Invité de l’émission « Opinion » de Walf Tv, le Pr Abdoulaye Bathily a présenté ses excuses au peuple sénégalais sur le clash né de la division des partis de Bennoo Siggil Sénégal sur le choix du candidat de l’unité et du rassemblement.« Nous leur avons fait attendre. Les résultats n’ont pas été à la hauteur de l’attente », a dit le secrétaire général de Ligue démocratique.

Abdoulaye Bathily a estimé que le choix du candidat de l’unité et du rassemblement a été« un exercice inédit qu’on n’a jamais vu dans l’histoire politique du Sénégal ». C’est pourquoi, il a demandé aux sympathisants de Bennoo de faire preuve de patience.« L’objectif est de nous débarrasser du système Wade », a-t-il martelé.

A la question de savoir si l’objectif ne sera pas compromis avec le choix porté sur le leader de l’Afp par 19 partis de Bennoo et le maintien de la candidature du secrétaire général du Parti socialiste, Ousmane Tanor Dieng, Abdoulaye Bathily a répondu : « il faut toujours essayer. Les Sénégalais veulent en finir avec Wade.

Le Pr Bathily est revenu que les raisons qui guidaient la conférence des leaders de Bennoo quand elle a pris la décision de présenter un candidat unique à la présidentielle. « Nous avons estimé que c’est une démarche unitaire qu’il fallait pour vaincre le régime de Wade et appliquer les conclusions des assises nationales », a-t-il souligné, ajoutant que la candidature de MoustaphaNiass « rassemble un certain nombre de forces décidées à reconfigurer le Sénégal avec les personnalités de la société civile, le peuple des assises nationales ».

Le leader de la Ld a rappelé le processus qui a abouti à la désignation du candidat de l’unité et du rassemblement.« Nous avons d’abord travailler sur le cadre institutionnel avec la proposition de mettre en place une nouvelle Constitution qui ne sera pas comme celle incarnée par Abdoulaye Wade », souligne-t-il. Le Pr Bathily a poursuivi : « Après avoir travaillé sur la Constitution, nous avons fixé une période de transition de 3 ans avant de revenir pour la ramener à 5 ans ».

La question de la candidature venait en troisième étape. « Des gens étaient pour la candidature individuelle. D’autres militaient pour une candidature unique. La majorité a planché pour une candidature unique », rappelle-t-il. Des critères ont été définis pour désigner ce candidat. Selon le Pr Bathily, les leaders ont mis en place un groupe de facilitation composé de cinq personnalités dont sa personne. « Nous avons écouté tous les deux candidats. Pendant deux mois, des concertations ont été menées. Nous avons entendu chaque parti politique. Nous avons constaté que la démarche a été infructueuse », déplore-t-il. Le leader des « Jallarbistes »poursuit : « nous sommes retournés auprès de la conférence des leaders qui nous a demandés de poursuivre le dialogue ».

A l’en croire, du 31 octobre au 1er décembre, le comité a intensifié les contacts avec les partis, le directoire des assises nationales. « Quand nous avons terminé, nous sommes retournés vers les leaders pour leur dire que les discussions étaient infructueuses. Il n’y a pas eu de désistement entre Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng », se désole-t-il.

C’est dans cet environnement que les partis ont été appelés à donner leur point de vue.« Chaque parti est venu avec un document écrit dans lequel il a énuméré sa position. Dès l’instant qu’il y a deux candidats, les partis membres ont le devoir de trancher. Les partis ont donné leur point de vue en choisissant Niasse », selon le Pr Bathily qui précise qu’il n y a jamais eu de vote dans la conférence des leaders de Bennoo. « Chaque leader a donné sa position. Au terme des discussions, 19 partis ont choisi Niasse », a-t-il insisté.