La gestion de l’hôpital Abass Ndao a toujours constitué un gros casse-tête. Cette structure sanitaire qui connaît des remous depuis quelques années déjà continue de défrayer la chronique. Après l’intermède douloureux de l’ancien maire de la ville de Dakar, Pape Diop, c’est au tour de son successeur, Khalifa Sall, de se rendre compte de la complexité du dossier. En effet, le ministre de la Santé, Modou Diagne Fada, n’a pu s’empêcher de proférer des menaces à peine voilées pour essayer de faire plier le maire socialiste qui refuse de se laisser faire. L’enfant de Darou Mousty, connu pour ses méthodes musclées, a voulu nommer ou plus exactement imposer un nouveau directeur. Au moment où Fada exige donc la nomination d’un nouveau directeur, Khalifa Sall lui rétorque que le Conseil d’administration de la structure a déjà nommé M. Youssou Ndiaye au cours de sa réunion du 16 avril 2009. Une position que le ministre de la Santé récuse. Selon lui, les directeurs sont nommés par décret et il n’est pas question d’accepter le coup de force du maire Khalifa Sall.
Fada, qui veut imposer sa loi, a trouvé une farouche résistance du côté de M. Sall. Sans doute exaspéré par la ténacité de l’édile de la capitale, il a fini par annoncer avec force que l’Etat ne se laissera pas faire et qu’il n’hésitera pas à utiliser tous les moyens pour nommer le directeur de cette structure.