XALIMA NEWS – Les comportements humains au sein des entreprises doivent, selon le président du Conseil national du Patronat (CNP), Baidy Agne, évoluer. Hier, lors de la cérémonie d’ouverture des assises de l’entreprise, que 38% de délégués de personnel sont licenciés pour faute lourde.
Il y a beaucoup de licenciements de délégués du personnel dans les entreprises. Lors de la cérémonie d’ouverture des Assises de l’entreprise, le président du conseil national de patronat (CNP) s’en est ému. D’après Baidy Agne, il est bon que le parti de l’entreprise rappelle, de temps en temps, que lorsqu’on coûte plus cher que les autres, il est indispensable d’améliorer sa productivité au travail. « Les comportements humains dans l’entreprise doivent évoluer. Le parfait exemple, c’est ce nombre croissant de licenciements de délégués du personnel : 38% pour faute lourde, 20% pour indiscipline et insubordination et 17% pour abandon de poste. Difficile de comprendre les raisons de tels comportements conduisant forcément au licenciement, alors que vous avez en face de vous une entreprise de plus en plus soucieuse de l’amélioration des conditions de travail et de la protection de son capital humain », a t-il déploré.
Toutefois, il a indiqué que l’entreprise n’invite pas les employés à mettre en cause leurs nombreux acquis. « Mais, il est de sa responsabilité de vous indiquer le chemin que prend l’investissement industriel. Cette logique de la délocalisation industrielle exige moins de syndicalisme et plus de flexibilité à l’embauche », a-t-il ajouté. Pour le chef du patronat sénégalais, créer des emplois et aider ses travailleurs à bien vieillir « ne sont jamais chose aisée ». Pourtant, a informé Baidy Agne, le secteur privé a créé, depuis 2012 plus de 200 000 employés formels dont en moyenne 30% sous forme de contrat à durée déterminée (CCD).
Le président du CNP s’est aussi prononcé sur la plateforme industrielle intégrée de Diamniadio quasi achevée pour accueillir les premiers investissements privés et emplois industriels. Monsieur Agne a fait remarquer que le coût moyen de la main d’oeuvre industrielle constitue l’un des principaux facteurs d’attractivité de l’investissement industriel.
« Alors, disons-le en toute objectivité, ce coût est trop élevé dans notre pays. Plus de 120 dollars/mois (67 000 FCFA/jour environ) au Sénégal, contre moins de 50 dollars en Ethiopie (28 000 FCFA). Quant à la durée hebdomadaire du travail, faisons ce constat : 40 heures chez nous, contre 48 heures en Ethiopie », a expliqué le patron des patrons. Il y a quelques mois, a-t-il poursuivi, les employés ont demandé à l’employeur, une augmentation de la prime de transport de 16 500 à 20 500 FCFA. Elle leur a été accordée. Autre doléance formulée, la revalorisation des salaires minimes (SMIG et SMAG) de 64%. « L’employeur vous a marqué son accord de principe pour une hausse, mais vous demande d’être raisonnables, 64% de hausse, c’est insoutenable », a-t-il précisé.
Abdourahmane DIALLO (Stagiaire)