Le Comité national olympique renoue avec les dîners de gala 23 ans après le dernier tenu sous la direction de son ancien président, Lamine Diack. Par Amadou MBODJI
Le Comité national olympique renoue avec les dîners de gala 23 ans après le dernier tenu sous la direction de son ancien président, Lamine Diack. L’instance olympique, regroupant 47 fédérations, se prépare à en organiser demain à l’hôtel Méridien Président. Animé par le leader du Super Etoile, Youssou Ndour, la manifestation vise à collecter des fonds pour financer les activités sportives des fédérations et des actions humanitaires. D’ailleurs le thème dudit gala est assez révélateur en ce sens qu’il tourne autour de l’olympisme et de l’humanitaire. La révélation est de Diagna Ndiaye, président du Cnoss, qui faisait face à la presse hier en présence de ses collaborateurs du Comité directeur. «On a pris toutes les dispositions pour que ce soit un succès populaire et financier. Les priorités sont les fédérations. Je parle sous le contrôle de Momar Mbaye, président de la Fédération d’athlétisme. Il y a eu un gap important au meeting international de Dakar. On s’est vu à 22 heures et on a réglé le problème», informe le président Diagna Ndiaye, qui ajoute : «Olympisme et humanitaire, le thème de ce gala est assez révélateur. S’il y a des inondations à Pikine ou autres, le Comité olympique pourra intervenir», se réjouit le patron du Cnoss qui souligne que les 40 tables, vendues à 3 millions F Cfa l’unité, ont tous trouvé preneur. Ce qui constitue un pactole de 125 millions pour le Cnoss, en attendant la participation de bonnes volontés.
DIAGNA NDIAYE : «JE CHERCHE DES GENS POUR AIDER LE SPORT SENEGALAIS»
«J’ai même été obligé de refuser un certain nombre de participations. Parce qu’il n’y avait plus de tables. De ce point vue, les choses sont extrêmement encourageantes et positives», se félicite Diagna Ndiaye, qui tient à préciser : «C’est un dîner de collecte de fonds. Ce n’est pas un dîner pour aller s’amuser ou rigoler. Je cherche des gens pour aider le sport sénégalais. L’argent, je ne vais pas le chercher là où il n’est pas. Si je pouvais vendre les tables à 60 millions, je l’aurais fait. Si on m’avait dit que ce ne sont que les expatriés, les Cambodgiens ou les Saoudiens qui m’aident à aider le sport, je dirais ok. Je ne vois en quoi cela puisse être pénalisant pour les fédérations», rétorque Diagna Ndiaye au sujet du prix de la table qui est loin d’être à la portée de la bourse du Sénégalais lambda.
Inscrivant l’initiative de recherche de fonds pour contourner les limites de l’Etat à financer les fédérations, le président du Cnoss use, pour convaincre, de l’exemple du dépôt de bilan de la Fédération burkinabè de football obligée d’arrêter son championnat pour cause de problème de finances. Interpelé sur la longue durée observée avant de remettre au goût du jour le gala, Diagna Ndiaye dit avoir consacré tout ce temps pour une maîtrise de l’instrument qu’est le Comité olympique qu’il dirige depuis 2006. «Je suis un professionnel. Quand j’organise les choses, je les maîtrise. Parce que le diable est dans les détails. Il m’a fallu 8 mois pour organiser ce gala», concède le président du Cnoss.
Sur le système de parrainage des manifestations par des personnalités n’étant pas admises par les textes de l’olympisme, Diagna Ndiaye soutient qu’il sera très honoré si le président de la République venait par son libre arbitre à marquer de sa présence le gala. «Le Comité olympique n’encourage pas les parrainages. C’est pourquoi vous n’avez vu nulle part des réclames. Je reste dans le cadre de la réglementation du Comité olympique. Le président de la République est un amoureux du sport. S’il venait et consacrait deux minutes au Comité olympique, je serais ravi», souligne le patron du Cnoss. Des jeux tombolas auront lieu et une montre de prestige sera vendue aux enchères.
opportinistes et pouvoiristes