XALIMA NEWS – L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) a présenté, hier, le dispositif de l’Enquête nationale sur l’emploi au Sénégal (Enes) et de l’enquête de satisfaction auprès des usagers. La réalisation de ces deux programmes devrait permettre d’aboutir à la mise en place d’un dispositif trimestriel de suivi de l’emploi et à une meilleure prise en charge des besoins des utilisateurs de données.
La première Enquête nationale sur l’emploi au Sénégal (Enes) a été lancée hier à Dakar, par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd). L’objectif de cette étude est de mesurer le chômage et l’emploi, d’identifier les secteurs d’activités à plus forte capacité de création d’emplois. Elle permettra également de définir le profil des demandeurs d’emploi, mesurer la demande de travail, particulièrement celle des jeunes.
A partir de cette enquête, l’Ansd compte évaluer les canaux de recherche d’un emploi et la durée d’obtention. Elle va faire une évaluation des conditions d’exercice de ces emplois, notamment la protection sociale accordée aux différentes catégories socioprofessionnelles. Pour l’atteinte de ces objectifs, l’Enquête sera menée sur l’étendue du territoire national, auprès des ménages ordinaires et des individus de 10 ans et plus.
Pour le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Bâ, un bon dispositif de suivi du marché de l’emploi requiert un système d’information cohérent, stable, fiable et pérenne. Il doit, selon lui, être en mesure de satisfaire régulièrement les besoins d’informations statistique, d’analyses et d’études afin d’éclairer les décideurs.
Cette enquête marque un « tournant décisif » dans le traitement de la problématique de l’emploi, dit le ministre. Elle permettra d’établir une connaissance scientifique plus fine de la question de l’emploi.
« Il ne s’agit pas juste d’avoir une capture d’image de la situation de l’emploi en un temps donné et de s’en limiter là, mais d’établir un suivi permettant de mesurer les avancées dans la résolution de ce problème et de disposer progressivement d’outils d’aide à la mise en œuvre de nos politiques en la matière », a ajouté Amadou Bâ.
La difficulté de disposer d’informations relatives à l’insertion et au maintien des jeunes dans le marché de l’emploi à la fin de leur formation, doit être surmontée pour augmenter les chances de succès de la nouvelle politique nationale de l’emploi couvrant la période 2010-2015, estime le ministre. Ababacar Sedikh Bèye, directeur de l’Ansd, estime de son côté, que l’Enes, première enquête sur l’emploi au Sénégal, marque une étape déterminante pour le système statistique national.
« Cette enquête est importante pour les autorités, les experts en charge du pilotage de l’économie du pays, les partenaires au développement, du monde universitaire et de la recherche, du secteur privé, de la société civile », explique M. Bèye. Il s’agit, en effet, d’une batterie d’indicateurs qui leur permettront de fonder leur prise de décision et d’orienter leurs choix.
Le Soleil
Comment peut-on parler de chômeur de jeunes dont la plupart gagnent dans l’informel deux fois plus que ceux qui sont considérés comme salariés et inscrits dans les statistiques en tant que tels ? En occident, il n’ y a pas d’informel, on est travailleur , chômeur ou en formation, et chacun est inscrit dans une de ces cases ! Je gagne 175.000 FCFA depuis des années, en moyenne, je suis considéré comme salarié, au même moment, mon frère commerçant informel en gaggne deux fois plus depuis 1998 ! Qu’est-ce à dire ?