Ousmane Tanor Dieng, Secrétaire général du Parti socialiste (Ps), membre influent de la coalition « Benno Siggil Senegaal » (ensemble relevons le Sénégal : traduction approximative de l’auteur) de l’opposition est-il un putschiste caché ou le plus sûr allié du président Wade, lui dont la formation politique est considérée comme étant le plus redoutable challenger des Libéraux au pouvoir pour la présidentielle de 2012 ?
Questions qui taraudent les Sénégalais, la surprise et l’indignation passées, depuis que le maire socialiste de Diourbel, avocat de surcroît, Me Jacques Baudin a adressé pendant ce week-end de la honte pour l’Afrique, ses vives félicitations au nom de son Secrétaire général, Ousmane Tanor Dieng et au nom du Ps à Laurent Gbagbo, président sortant de la République de Côte d’Ivoire. Me Baudin justifie cette déclaration par le fait que Gbagbo est un camarade, membre de l’International socialiste. Et son camarade de Secrétaire général joint au téléphone par nos confrères du Quotidien de renchérir en déclarant en substance : « il ne revient pas à l’Onu de proclamer un vainqueur… »
Le diplomate de formation, même si ce n’est pas trop de carrière, les cabinets politiques et administratifs l’ayant plus accaparé que les salons diplomatiques quand il était aux affaires, est bien placé pour savoir si oui ou non l’Onu est en droit de certifier ces élections. Des élections qu’elle a encadrées, financées et même organisées en partie sur la demande de son «camarade Gbagbo » en tête et de tout le peuple ivoirien qui espérait sortir ainsi de l’impasse où l’incurie de ses dirigeants l’avait plongé depuis plus d’une décennie maintenant. Mais, il suffit d’appartenir aux yeux de Ousmane Tanor Dieng et de Me Jacques Baudin, à l’International socialiste, pour être absout de toute infamie, toute forfaiture bien qu’on les a commises! Curieuse camaraderie assurément où les camarades se soutiennent pour tous les forfaits comme ceux dont la Côte d’Ivoire est aujourd’hui la pauvre victime.
La critique et l’autocritique étaient pourtant, avait-on appris, les outils fondamentaux de leur formation et de leur Internationale. Ils ont été balayés certainement par les vents d’Est. Le Secrétaire général du Ps à défaut de s’abstenir de se prononcer sur une question qui l’indisposerait au regard de ses rapports « privilégiés » avec le chef de l’Etat sortant aurait pu inviter simplement au respect de la vérité des urnes. L’honneur aurait été sauf.
Qu’à cela ne tienne. Le Ps sénégalais applaudit le Front populaire ivoirien (Fpi) pour avoir… usurpé le pouvoir à l’issue de ce qui passe pour beaucoup d’observateurs comme un simple coup d’Etat militaire couvert par un Paul Yao N’Dré, président d’un Conseil constitutionnel ivoirien à sa botte, membre fondateur du Fpi, tiens, tiens… n’y a-t-il pas une certaine similitude avec un cas connu au Sénégal?,- encense son leader, Gbagbo Laurent « brillamment » élu après que tout le Nord de la Côte d’Ivoire soit rayé de la carte électorale du pays. Au nom de la légalité… non pas constitutionnelle, mais plutôt celle du président du Conseil constitutionnel, le cousin qui s’assume devant Dieu et les hommes. Forfaiture. Guillaume Soro, l’ancien Premier ministre, reconduit par le président sorti réellement vainqueur des urnes de dimanche 28 novembre dernier, Alassane Dramane Ouattara, a raison de juger «injuste et inacceptable» la décision du Conseil constitutionnel de proclamer Gbagbo vainqueur en invalidant les résultats de la commission électorale qui donnaient son rival en tête.
En vérité, les officiers généraux et supérieurs des Forces armées ivoiriennes (Fansi) à qui en réalité, le président sortant a refait acte d’allégeance avant la mascarade de sa prestation de serment du samedi dernier comme s’il avait une course contre la montre dans un pays qui a attendu une présidentielle plusieurs fois reportée depuis dix ans maintenant, ont opéré un véritable coup d’Etat.
Un coup de force qui s’était dessiné depuis la veille du scrutin, avec ce couvre feu décrété contre toute attente et qui s’est matérialisé avec la fermeture des frontières et l’interdiction faite aux confrères de la planète de filmer, diffuser et rapporter ce qui se passe les jours qui ont suivi le vote. Plusieurs d’entre ces soldats qui ont été plus des milices que des militaires au service de leur nation craignent certainement pour leur vie et leur liberté. Ils sont nombreux à être parmi les membres des escadrons de la mort et à participer par voie de conséquence aux pogromes qui ont endeuillé le pays.
Le président ivoirien passe ainsi comme un pantin, une simple marionnette, plus enfariné qu’il n’a enfariné ses adversaires et la communauté internationale. Il est aujourd’hui guetté par le syndrome d’Anjouan. Ainsi que Mohamed Bacar, l’éphémère président en rupture d’Anjouan, dans l’archipel des Comores, qui s’était solennellement engagé à mourir les armes à la main et dont il n’a fallu que vingt-quatre heures pour s’effondrer et fuir Anjouan, Laurent Gbagbo risque gros. Ses fanfaronnades n’y feront rien. Il a tout un peuple frustré et le monde entier contre lui. Il ne peut avoir raison contre tous. Sa victoire est totalement rejetée par la communauté internationale.
En prenant fait et cause pour cet homme qui s’est fabriqué au vu et au su de tout le monde dans un arrogant « mataye » (je m’en f..) des résultats bien que battu à plate couture par son rival, le Ps de Ousmane Tanor Dieng qui dit être pour la légalité est désormais malvenu de critiquer quelque acte que soit du gouvernement libéral dans son pays. Encore moins contester la composition du Conseil constitutionnel, son président et ses décisions.
Car le Conseil constitutionnel sénégalais n’a rien à envier à son homologue ivoirien du point de vue de la légalité. A suivre son raisonnement, le Parti démocratique sénégalais (Pds) et la majorité présidentielle peuvent s’adjuger et les proclamer les résultats qu’ils veulent le moment venu. Il suffira que le Conseil constitutionnel dessaisisse la Direction générale des élections (Dge), la Commission électorale nationale autonome (Cena) et la Commission de recensement des votes de la Cour d’Appel pour annoncer à leur place, les résultats pour fantaisistes qu’ils seront. En attendant cependant que le Bureau politique du Ps se prononce, Ousmane Tanor Dieng passe désormais avec sa sortie comme un « sûr » allié de Wade pour bon nombre de ses compatriotes.
sudonline.sn
Putschiste non, mais je dirai erreur politique qui du reste sera payé cash pae OTD.
On se demande d’ailleurs quelle mouche a piqué Tanor car l’homme est réputé calme et sensible aux valeurs démocratiques.
En tout cas le PS a intérêt à rectifier le tir le plus rapidement possible.
Putschiste non, mais je dirai erreur politique qui du reste sera payé cash par OTD.
On se demande d’ailleurs quelle mouche a piqué Tanor car l’homme est réputé calme et sensible aux valeurs démocratiques.
En tout cas le PS a intérêt à rectifier le tir le plus rapidement possible.
Le PS est disqualifie.Cet homme plus geometre(calculateur a souhait) que diplomate aperdu Diouf en 2000(cf livre de Habib Thiam par devoir et par amitie) perdra le PS et/ ou Benno siggil senegaal.Les senegalais avertis vont a coup sur tirer les consequences des declarations des membres du directoire du parti socialiste
ce sera la plus grande erreur qu’aura commis OTD;mais encre une fois c’est la preuve que ces gens privilégient tous l’intéret personnel au détriment de l’intéret supérieur de la nation;dans les memes circonstances Diouf prend à contre-pied ces déclarations du Parti Socialiste sénégalais,il a été le seul démocrate de ce Parti;ils ne doivent plus jamais reconquérir ce pouvoir,mémé s’il faut le confier à d’autres incapables « moins bavards »