Un terrible danger plane sur la République et il se nomme Farba Senghor. On a beau retourner la question dans tous les sens, on ne comprend pas comment un ancien membre du gouvernement, de surcroît ministre-conseiller du président, et réputé proche de l’entourage privé du président de la République, peut déclarer publiquement que des responsables de l’aile «militaire» du Mfdc sont à sa solde, qu’il les entretient et que, dans le cadre d’une médiation dont il aurait pris la tête pour le retour de la paix en Casamance, c’est son argent qui leur permet de se payer des postes-téléviseurs afin de voir ce que les autres rebellions font à travers le monde. Farba, l’armée sénégalaise, ce n’est pas l’Asecna…
Depuis quelques semaines, une entreprise, d’envergure modérée, de sécurisation de certaines zones situées dans les régions de Kolda et Ziguinchor est en train d’être menée par les «Diambars» suite aux multiples exactions – braquages, vols, assassinats – notées un peu partout, de manière sporadique ou continue en Casamance, en tout cas qui ont favorisé l’installation de sanctuaires de non-droit entre les mains d’hommes armés et qui se réclament du Mfdc. Les noms des victimes de ce conflit sont marqués sur nos consciences communes, à jamais. C’est une tragédie quotidienne, aux effets marqués, il faut le dire, au fronton de l’Histoire : le naufrage du «Joola», l’une des plus grandes catastrophes maritimes connues à ce jour, près de 2000 morts…
Le drame au sud du pays est devenu abominable. L’armée, plus visible, compte ses morts. Le pays tout entier avec elle. L’armée, c’est notre émanation collective. Elle est le cœur de la Nation. Elle incarne les valeurs fortes du patriotisme, en déclin, il est vrai au Sénégal. Face au mouvement irrédentiste, depuis 1982, elle n’a pas cédé une once du terroir qui pourrait matérialiser une faille dans sa mission de sauvegarde de l’intégrité de ce qui fait d’abord le Sénégal, ce territoire entre les berges de l’Atlantique, les premiers contreforts du Fouta Djalon, le fleuve qui porte son nom, et ce que les premiers navigateurs portugais appelaient «les rivières du Sud», nos frontières avec les deux Guinées : 12°8 et 16°41 de latitude nord et 11°21 et 17°32 de longitude Ouest, sur le planisphère, à la notable exception du fait gambien.
Mieux, l’armée sénégalaise a été le principal vecteur diplomatique de notre pays grâce à son engagement constant dans les opérations de maintien de paix un peu partout à travers le monde, depuis 1960. Creuset de formation par excellence, elle reste l’une des dernières virginités nationales que la folie – c’est bien le mot – «étativore» de parvenus arrivés au sommet de la République grâce au président Wade n’a pas déflorées. La place de Farba Senghor n’est pas devant les micros, au siège du Pds, pour parler au nom de la majorité présidentielle ; la place de Farba Senghor n’est pas sur une estrade tendue devant le palais de la République à Dakar, pour «distribuer» la parole aux personnalités venues célébrer le dixième anniversaire du 19 mars 2000 ; la place de Farba Senghor est en prison !
Qui est Farba Senghor ? Un responsable du Pds, ancien fonctionnaire du Contrôle économique et qui s’est attaché à la famille Wade depuis de longues années. Lors des années d’opposition, il s’était illustré par sa disponibilité constante dans la résidence du Point-E et aidait notamment la première dame à faire ses courses. Bien sûr, les temps étaient durs, et il est admis qu’il lui arrivait parfois de marcher des kilomètres dans Dakar pour se déplacer. Avec le pouvoir, il est passé, en dix ans, de chargé de mission à la présidence de la République au rang de ministre, avec un pic de responsabilité quand il siégeait en Conseil des ministres, chargé de portefeuilles stratégiques comme les Transports aériens, entre autres. Au plan politique, il est devenu, toujours en dix ans, secrétaire chargé de la propagande et de la mobilisation du Pds et chef de l’opération de vente des cartes du nouveau parti présidentiel, le Pds/L. Voulant s’installer au Plateau, il a offert sur un…plateau la commune d’arrondissement à «Benno Siggil Senegaal» lors des élections locales du 22 mars 2009. Au sein de son propre parti, il a eu maille à partir avec l’ancien Premier ministre Idrissa Seck et l’actuel, Souleymane Ndéné Ndiaye ; il gêne à cause de son caractère outrancier, mais est porté paradoxalement au pinacle au nom d’une allégeance presque sacrée à la personne de Me Wade, de la première dame, et des enfants du président de la République. Il a dangereusement menacé ici la stabilité d’une vénérable institution, l’Asecna, au nom tout simplement de son droit à la bêtise.
Au plan civil, il est le commanditaire du saccage du siège des quotidiens «L’As» et «24 Heures Chrono», une affaire qui symbolise au plus haut point l’impunité que le pouvoir de Me Wade peut accorder à ses affidés quand les circonstances l’exigent. Farba Senghor porte en bandoulière tout ce dont un Etat de droit a horreur. Il se pose même des questions de sécurité nationale quand on sait qu’un homme de cet acabit peut côtoyer le président de la République, le président du Sénégal. Oui, on en est là ! C’est Me Wade qui a l’a créé dans son laboratoire. À lui de le ramener dans son éprouvette.
Da
lobs.sn
Ne perdez pas votre temps sur Farba.Il faut juste lui répondre par le mépris:vous lui donnez une importance en le citant.Ce dont je suis sûr c’est qu’il a une autre fonction non officielle au sein du cercle famial ( sale vice quand tu nous tiens).
je ne compren pas ce regime de foutaises!farba n’est que le reflet dun desordre de wade!un gouvernement comme un gie de…….!!!kel honte