XALIMANEWS-Les députés ont voté à l’unanimité le 9 septembre en faveur du projet de loi concernant la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), qui remplacera le Comité Sénégalais des Droits de l’Homme (CSDH).
Des changements importants seront mis en place, selon le ministre de la Justice, Ousmane Diagne. Dans des propos recueillis par Walfnet, le ministre de l’Intérieur informe qu’il s’agit « d’harmoniser avec la dénomination généralement octroyée aux institutions similaires sur le plan international et lever tout équivoque renvoyant à une organisation de la société civile avec l’appellation Comité. »
De plus, tandis que le Comité des Droits de l’Homme avait un président nommé par le président de la République, la Commission des Droits de l’Homme aura un président choisi par un processus d’appel d’offres.
Les membres du comité deviendront des commissaires, avec un processus de sélection plus ouvert et pluraliste. La CNDH bénéficiera également de moyens financiers accrus et d’une plus grande indépendance.
La mise en place du Comité national des droits de l’homme devrait permettre au Sénégal de regagner le statut A qu’il avait perdu en 2012 en raison de plusieurs griefs, selon les commentaires du garde des Sceaux, ministre de la Justice. Ce changement devrait également offrir au pays la possibilité de retrouver une voix au sein de l’instance internationale chargée des droits humains, a ajouté Ousmane Diagne.
« La rétrogradation du Sénégal était liée à un manque de moyens, au mode de désignation et de recrutement du personnel du Comité sénégalais des droits de l’homme, » a-t-il précisé, en soulignant que « le vote de cette loi a l’avantage de corriger ces insuffisances qui ont valu au Sénégal d’être relégué au statut B. »
Le représentant du gouvernement a également noté que les amendements proposés par les membres de la commission des lois ont été intégrés dans la version finale du projet de loi.