XALIMANEWS: Le Forum Civil a organisé hier, lundi 11 septembre, un atelier de renforcement de capacités au profit des parlementaires sur la mobilisation des ressources fiscales et la lutte contre les flux financiers illicites au Sénégal. Birahim Seck a profité de cette occasion pour revenir sur la « communication à outrance » autour du taux de pression fiscale du Sénégal. Selon lui, le ministère des Finances et du budget devrait produire un rapport sur la mobilisation des ressources fiscales au lieu de verser dans la communication.
Les services du ministère des Finances et du budget ont informé la semaine passée que le Sénégal a enregistré un taux de pression fiscale de 18,2% en 2022 et occupe la première place au niveau communautaire. Selon le coordonnateur du Forum Civil Birahim Seck, le ministère des Finances et du budget ne devrait pas se glorifier de ce résultat. Parce que, dit-il, notre pays n’a toujours pas atteint le seuil défini par l’Uemoa qui est de 20%. Il s’exprimait hier, lundi 11 septembre, lors de l’atelier de renforcement de capacités au profit des parlementaires sur la mobilisation des ressources fiscales et la lutte contre les flux financiers illicites au Sénégal, organisé par le Forum Civil. « Nous voulons un peu mettre les pendules à l’heure, parce qu’il y a quelques jours, il y a une communication à outrance autour de la pression fiscale au niveau du Sénégal. Le ministère des Finances s’est auto glorifié de la position du Sénégal comme leader en matière de pression fiscale au niveau de l’Uemoa. Le Forum Civil a toujours attiré l’attention du ministère de faire attention dans ses communications. Déjà en 2016, nous étions à un taux de pression fiscale de 19%, en 2022 un taux de 18%. Nous n’avons même pas atteint le taux de pression fiscale de 20% qui est la norme indiquée par l’Uemoa », se désole le coordonnateur du Forum Civil. Il pense que le ministère des Finances et du budget doit être beaucoup plus modeste dans la communication et travailler davantage à une recevabilité. Selon lui, pour convaincre les Sénégalais, le ministère devrait aujourd’hui pouvoir produire un rapport qui mentionne réellement les moyens qui sont utilisés pour atteindre une certaine performance. « Par exemple, aujourd’hui on ne peut pas nous dire le nombre d’agents mobilisés pour une mobilisation des ressources, ni le nombre de missions déployées encore moins le nombre d’entreprises ciblées ainsi que les missions qui sont abouties ou pas. Nous sommes dans un monde transparent. Le ministère des Finances doit apprendre à communiquer de façon transparente avec des chiffres réels, mais pas uniquement à verser toujours dans la communication », suggère-t-il. A l’issue de cet atelier, la cellule sénégalaise du réseau des parlementaires de lutte contre les flux financiers illicites pour la fiscalité équitable sera mise en place.
NDEYE AMINATA CISSE Sud Quotiden