Le dimanche 18 mars 2018, à la fin de la messe des Journées Mondiales de la Jeunesse, tenues, pour l’archidiocèse de Dakar, à la paroisse saint Benoit l’africain de Mbodiène, son Excellence, Mgr Benjamin NDIAYE, archevêque de Dakar, a lancé une invitation fort suggestive pour la célébration du dimanche des Rameaux et de la Passion. Il s’agit concrètement de remplacer les traditionnels rameaux par des foulards, pour acclamer le Christ, comme les foules de Jérusalem (cf. Jn 12, 12-16). Il entend ainsi sensibiliser sur le péril écologique, en conformité à la doctrine chrétienne, relayée dans l’encyclique Laudato Sii, du pape François, sur la sauvegarde de la maison commune, signée le 24 mai 2015, en la solennité de la Pentecôte. En effet, pour entrer dans la semaine sainte, nous n’avons guère plus besoin de contribuer à la disparition des palmiers, ni d’aggraver la désertification inquiétante de notre environnement.
Dans ce sens, l’archevêque exhorte les curés et administrateurs de paroisse, les agents pastoraux, les responsables des Mouvements d’action catholique, l’ensemble des fidèles laïcs et toutes les personnes de bonne volonté, d’une part, à sensibiliser sereinement sur cette question, et d’autre part, à accepter ce changement qui ne porte pas atteinte à l’action liturgique. L’enjeu est de célébrer le dimanche des Rameaux et de la Passion, sans dégrader un écosystème déjà assez fragilisé.
La déclaration du souverain pontife, au n°64 de Laudato Sii, est sans équivoque à ce propos : Même si cette Encyclique s’ouvre au dialogue avec tous pour chercher ensemble des chemins de libération, je veux montrer dès le départ comment les convictions de la foi offrent aux chrétiens, et aussi à d’autres croyants, de grandes motivations pour la protection de la nature et des frères et sœurs les plus fragiles. Si le seul fait d’être humain pousse les personnes à prendre soin de l’environnement dont elles font partie, « les chrétiens, notamment, savent que leurs devoirs à l’intérieur de la création et leurs devoirs à l’égard de la nature et du Créateur font partie intégrante de leur foi[1]. Donc, c’est un bien pour l’humanité et pour le monde que nous, les croyants, nous reconnaissions mieux les engagements écologiques qui jaillissent de nos convictions.