Dans le cadre de sa politique d’emplois, le Groupe CCBM a développé différents projets : Taxi bleu, Sister taxi, Pridoux et Easy Boutique.
Parallèlement, et pour juguler la hausse vertigineuse des prix des denrées de première nécessité observée en 2008, l’Etat du Sénégal initiait un programme tendant au financement des magasins de référence.
Tirant les leçons de l’expérience passée, les autorités publiques avaient pris la résolution, par le biais de FPE, de prêter à différents promoteurs à charge pour eux de financer les exploitants de boutiques.
Pour sa part, CCBM devait réaliser 350 boutiques et une centrale d’achat d’une valeur 5,992 milliards répartie ainsi qu’il suit : Etat 60%, CCBM 30% et les franchisés 10%.
Dans cette opération, CCBM a bénéficié non d’un marché mais d’un prêt d’un montant 2,789 milliards. En garantie, il a apporté un immeuble d’une valeur de 3 milliards abritant son siège. Le Groupe a réalisé 111 boutiques toutes fonctionnelles et la centrale d’achat ; 64 autres boutiques étaient en cours d’installation.
Le montant total investi s’élève ainsi à 3.515.042.931 Frs.
Au fur et à mesure de l’évolution du programme, nous nous sommes heurtés à des difficultés de deux ordres :
le défaut de remboursement des franchisés prétextant que les Easy Boutiques étaient la propriété de l’Etat,
l’accès au crédit qui n’était assorti d’aucune garantie sauf à dire un apport de 10%.
Face à toutes ces défaillances, le Groupe CCBM était dans l’impossibilité de continuer à exécuter normalement sa part du contrat.
Il s’en est ouvert les 08 décembre 2010 et 22 novembre 2011 à Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre de l’Economie et des Finances.
A travers les deux correspondances, nous avons renseigné sur les difficultés inhérentes au projet et proposé des solutions.
En dépit de ce qui précède, nous avons remboursé le premier crédit de 700 millions à hauteur de 80% nonobstant la défaillance des franchisés.
Quant au second, une proposition de remboursement d’un prêt dont nous ne sommes le destinataire final a été faite à la Banque Nationale de Développement Economique, héritière du défunt FPE.
Quand bien même étant plus victimes que bénéficiaires, nous gardons foi en notre vocation d’incubateur d’entreprises d’autant que sur fonds propres, nous avons financé des projets similaires rappelés plus haut.
Le Président Directeur Général
Serigne MBOUP
Les explications de monsieur M’boup sont très convainquantes, à mon avis, et je ne m’attendais pas à moins, tant l’homme me paraît sincère et dévoué ! Les journalistes ont fait leur « job » mais il il aurait fallu se rapprocher de ce monsieur pour des recoupements, mais enfin ….. !