Cité comme étant le principal responsable de l’exil politique du dictateur déchu d’Hissène Habré au Sénégal, l’ancien président Abdou Diouf pourrait être invité à comparaître en qualité de témoin, dès l’année prochaine, dans le procès de l’ex homme fort de Ndjaména. D’autant plus qu’une partie du butin de guerre aurait servi à financer la campagne du parti socialiste.
Dans ce qui pourrait être le plus grand procès tenu en terre africaine – car ce sera la première fois q’un ancien chef d’Etat africain est jugé en Afrique – la partie civile sera naturellement constituée des victimes et parents de victimes de l’ère Habré. L’Etat tchadien se préparerait à se constituer également partie civile. Il faudra donc des témoins à charge, à décharge et, peut-être même, des complices et co-accusés.
Dans ce lot, tous les regards sont tournés vers deux personnages clés dans l’arrivée et le séjour d’Hissène Habré au Sénégal : le président Abdou Diouf, sans l’autorisation de qui son avion n’aurait jamais atterri sur le tarmac de l’Aéroport Léopold Sédar Senghor, et le banquier Abdoul Mbaye, sans qui Habré n’aurait pas vécu dignement, pendant vingt ans, au Sénégal. Le premier lui a accordé l’asile politique. Tandis que le second a ouvert dans les livres de la banque qu’il dirigeait un compte (secret ?) dans lequel sont enfouis les milliards du Trésor public tchadien.
Pour rappel, les organes le Pays au Quotidien indiquait dans une de ses éditions qu’après avoir arraché le pouvoir suprême, le 7 juin 1982, Habré a régné, huit ans durant, d’une main de fer, avant de s’enfuir en emportant avec lui une grande partie des fonds de l’Etat tchadien et faisant tuer au passage des prisonniers politiques détenus à la Présidence. Après un bref «transit politique» au Cameroun, il trouvera refuge au Sénégal, «grâce au soutien résolu de son ami François Mitterrand (alors président de la République française), intervenu avec insistance auprès de son autre ami, Abdou Diouf». Mitterrand avait-il forcé la main à Diouf ou l’avait-il simplement persuadé de l’opportunité d’accueillir «un homme pleine aux as» ?
On se souvient qu’en débarquant à Dakar, en effet, le chef de l’Etat tchadien, arrivé à bord d’un avion de commandement avec toute une équipe (plus d’une vingtaine de personnes), avait convoyé beaucoup d’argent, de diamants et d’or. Ce pactole, comme l’a confirmé Abdou Mbaye lors de sa conférence de presse du 8 novembre dernier, a été effectivement déposé dans les caisses de la Compagnie bancaire de l’Afrique de l’Ouest (CBAO), dont il était le directeur général.
Financement occulte ?
Abdou Diouf devrait, non seulement s’expliquer sur les raisons de son feu-vert au séjour prolongé et sans jugement d’Hissène Habré dans son pays, mais aussi sur ces déclarations prêtées à un ancien dignitaire de son régime selon lesquelles «si Abdou Diouf a donné son accord à Mitterrand pour accueillir le dictateur déchu, il est en revanche, au départ, très sceptique et ne soutient pas cette opération de blanchiment d’argent du dictateur». Vrai ou faux, à Diouf de répondre. Et des sources concordantes affirment qu’il aurait donc fallu de vives pressions de la part d’influentes personnalités politiques, pour que l’ancien chef de l’Etat finisse par fermer les yeux, «surtout que le dictateur a participé à financer à hauteur de quelques milliards de francs cfa, le Parti socialiste, pour les élections générales de février 93» trois ans après son arrivée à Dakar.
Rien que pour ce dernier passage concernant sa campagne électorale et son parti,il ne fera pas l’économie d’un éclairage pour l’opinion publique nationale et internationale. En tout cas, dans son propre pays, nous confiait un avocat impliqué dans le dossier, «Hissène Habré bénéficie encore de protection, car d’anciens caciques de son régime sont encore dans les arcanes du pouvoir».
Et, semble-t-il, ce n’est pas la première fois que l’argent d’un ancien président tchadien entre dans l’économie sénégalaise. Il nous revient que feu François Tombalbaye, le premier chef de l’Etat tchadien, entretenait avec le défunt marabout et milliardaire sénégalais, El Hadji Djily Mbaye, des relations d’affaires très étroites.
Pour toutes ces raisons et pour une manifestation de la vérité, l’ancien Président et actuel Secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf et le Premier ministre Abdoul Mbaye ne manqueront pas à ce procès ; si tant il est vrai que le ministre de la Justice Aminata Touré Mimi est résolument décidée comme elle le dit a « apporté la lumière sur le patrimoine financier de Hissène Habré ».
SERIGNE MOUR DIOP
Le Pays au Quotidien
Face 2 Face avec Arona Coumba Ndoféne Diouf, le maître des dithyrambes de l’homme du moment.
Le très distingué Arona Coumba ndoffène n’est pas à son coup d’essai .Telle une huitre sur son rocher, il s’accroche comme une teigne pour avoir des faveurs taillées sur mesure, en échange des services bien rendus. Le tonitruant refait surface, tente à gommer, entre les lignes, les scandales du chef du gouvernement, Abdoul Mbaye, impliqué directement dans le blanchiment de la fortune d’Hissène Habré. Face 2 Face avec Arona Coumba Ndoféne Diouf ou face à face avec un courtisan ? Nous optons pour celui du plus servile serviteur, qui donne les preuves matérielles de ce qu’il sait faire de plus répugnant.
En Afrique, l’africain, la bonne graine de l’ivraie, ne devient héros que lorsqu’il meurt, à contrario, les médiocres sont toujours les meilleurs, c’est la seule règle de la tyrannie qui vaille. De 60 à nos jours, Cheikh Anta Diop et Mamadou Dia ont été trahis. Rien n’a changé. Les médiocres, en lieu et place des vrais patriotes. Sous le prétexte fallacieux qu’OTD et Moustapha Niasse étaient candidats, les citoyens mûrs politiquement avaient-ils l’obligation de porter leur suffrage majoritaire entre l’élève et son maître, c’est-à-dire Wade et Macky, classés respectivement premier et deuxième ?
Lors des Présidentielles 2012, avions-nous nécessairement le réflexe patriotique ? Si les scrutins présidentiels sont présumés libres, il y a lieu de s’interroger sur le vote quantitatif non qualitatif. L’effet des caravanes des grosses cylindrées 4 X 4 tape l’œil a déterminé l’issue du cirque électoral d’une campagne médiatico-politico-financière. Et le tour est joué. Le ver était bien dans le fruit.
Ce jeudi 15 novembre, le premier ministre Abdoul Mbaye sera entendu sur l’affaire des mds d’Hissène Habré, qui continue à faire couler beaucoup d’encre. Il n’y aurait nullement de surprise majeure. Au contraire, l’exécutif tient à elle seule la corde. Le cirque, c’est de lui accorder des circonstances atténuantes pour le dédouaner et le faire sortir d’affaire par des pirouettes, alors qu’il devrait être nécessairement traité comme un acteur principal pour blanchiment d’argent sale. Il n’y a rien à attendre.
« Sac ndeundeu yombna waayé fokoy teugué moy diafé », « s’il est facile de voler un tam-tam, mais lorsqu’il s’agit de le battre, ce sera plus difficile ». Le premier ministre Abdoul Mbaye vient d’être rattrapé par son passé. Conflits d’intérêts des nominations hystériques à la pelle, implication directe du premier ministre, Abdoul Mbaye, sur l’argent de l’ancien président du Tchad. Ambiguïtés manifestes du chef du gouvernement.
Les discours mesurés, lénifiants, mielleux et courtois par le poids des mots bien choisis, n’ont aucune prise réelle sur les citoyens libres que nous sommes, encore moins, à un angélisme absolu, tant s’en faut, tant que les preuves matérielles ne seront pas fournies.
Le discours du PR émérite est celui d’un talibé de Macky. Du début à la fin, rien ne tient, tout est décousu, rien que des qualités pour l’honneur du maître des lieux, du moins pour l’instant. Arona Coumba ndoffène a fait preuve d’une arrogance insolente sans retenue vis à vis même de tous ceux qui s’opposent au président. En réalité, c’est le discours remarquable élogieux d’un énergumène qui s’auto-congratule en piètre bouffon pour un sou. Décidément, on se demande entre le ministre conseiller et le courtisan démasqué publiquement, lequel des deux excelle le mieux dans son rôle, qui distribue des bons et mauvais points aux intervenants ? L’homme s’arroge lui-même le grade de docteur ès déontologie, que sais-je encore, parle de respect ou de courtoisie des uns et des autres comme s’il était un exemplaire en la matière, alors qu’il n’en est rien.
L’inimitable « beknek » encense son homme du moment, sermonne, oui, macky est le premier président le mieux élu jusqu’ici à 65% des suffrages. C’est comme Chirac et Lepen en 2002, lorsque Jospin était éliminé au premier tour. Mais ce qu’il oublie de préciser, c’est que cela n’était possible que dans des conditions tout à fait particulières. Une situation exceptionnelle, des solutions exceptionnelles.
Lors des scrutins présidentiels du deuxième tour, le vote contre wade ne signifiait nullement un vote d’adhésion, automatique pour Macky. Entre la peste et le choléra, avions-nous nécessairement le choix ?
C’est Macky qui est redevable à Benno bok yakaar ou c’est plutôt le contraire ? Où sont donc les grandes réformes dont nous parle » le doungourou », sémillant, le chambellan en chair et en os, assermenté du nouveau chef du palais qui jouit du pouvoir par son goût immodéré du luxe, plutôt de servir la république ?
Et la réforme du conseil constitutionnel ? Réforme agricole, une supercherie ? Qui en tire profit, les paysans ou les intermédiaires ? Et la réforme du mandat du président de l’assemblée nationale ? Macky est toujours à la tête de l’apr. Que dire de la galaxie à la pelle des conseillers du président ? Et la bonne gouvernance, parlons-en donc ! Et les nominations d’Aminata Niane et Cie qui sont en totale emphase avec le défunt régime. Gouvernance de la rupture ou de la carapace ?
Oui, justement, Aminata niane. Aminata Niane était bel et bien mentionné dans le dossier visé par le procureur spécial, mais contre toute attente, la Cour de répression de l’enrichissement illicite gomme purement et simplement le nom d’Aminata Niane de la liste, suite à sa nomination burlesque comme conseillère spéciale du Président de la République.
Aminata Niane est-elle si intouchable, au point d’être nommée dans des conditions totalement obscures, voire même scandaleuses ? Ou alors, détient-elle exclusivement des secrets hautement gardés du plus haut sommet de l’état ? Décidément, qu’est-ce que cette femme, ex collaboratrice de premier plan de wade, sa conseillère spéciale, immédiate patronne de la très puissante agence de l’apix, présidente de l’aéroport international de Blaise Diagne, a de particulier, d’exceptionnel, que personne d’autre ne dispose, dans un pays de quatorze millions d’âmes, pour qu’elle soit une exceptionnalité de la règle des audits audibles à haut débit ?
Et « Le scandale Aliou Sall ou l’affaire de la Petro-Tim Sénégal S.A » passé comme une lettre à la poste, qu’en fait-on alors ? Le propre frère du président, Aliou Sall, journaliste de formation, réussit une prouesse, en créant en un quart de tour la société Petro-Tim Sénégal S.A, quelques mois après l’accession de son frère, Macky sall, président de la république du Sénégal. C’est à ne comprendre dans cette république des clans à l’épreuve des faits peu orthodoxes. Macky sall met à exécution ce qu’il disait à propos de la nomination de Aminata Niane : « je suis président de la république, je nomme donc qui je veux ». Les nominations à flot correspondent au personnage. Entre l’élève et son maître spirituel, c’est « l’entente cordiale par le secret des dieux », qui sévit de plus bel. Point n’est besoin d’ergoter sur les supposées divergences des leurres. Il y en a point. Ils partagent bien la même valeur ultra libérale à outrance. Ce qui les unit est supérieur que ce qui les désunit.
Et que dire de ces éminents intellectuels de forfaiture, symboles de la tartufferie, dont figure en première loge, l’idéologue, sorti des ténèbres, envoyé aux charbons, en l’occurrence, Arona Coumba Ndoffène Diouf, nommé récemment ministre conseiller, exit Iba Der Thiam, pompier de pacotille, en service commandé, changent leurs vestes, en fonction de la météo du moment, se travestissent en mendiants de la charogne, et qui étaient pourtant abonnés absents par leur couardise congénitale, compte tenu de leur insuffisance honorable, car ces mêmes piètres renégats étaient bien logés au chaud, hier, au pays de l’Oncle Sam, parce qu’ayant choisi volontairement d’être déconnectés, pendant que le M23, la cheville ouvrière, subissait les affres de la soldatesque wadienne de service au péril de leur vie ?
Mais où était-il donc, Arona Coumba Ndofféne Diouf en 2007, à quelques jours des élections présidentielles, lorsque Moustapha Niasse, Abdoulaye Bathily, Tanor Dieng, par exemple, étaient copieusement tabassés à coups de gourdins électriques, avant d’être mis dans le panier à salade ?
Dans la perspective de prendre des galons supplémentaires, le boulimique, déjà bien servi, puisqu’il est ministre conseiller, a pris goût sûrement sous les lambris dorés du palais, cherche à en avoir un peu plus, en tirant à boulets rouges sur les sentinelles du M23. Que s’est triste ! Le ridicule ne plus dans ce pays.
Le combat continue !
Ahmadou Diop
Si cette affaire d’argent du peuple Tchdien n’est pas restitué à qui de droit, pourquoi monsieur Idriss Itno Déby et les belges, avec le concours de monsieur Alioune Tine de la RADHO nous orienteraient-ils vers un procès de supposées victime du Régime de Hissène Habré ? Il faut vraiment que nous , sénégalais soyions des idiots pour que le Gouvernement d’Idriss Déby se moque de nous à ce point ! Soit les Tchadiens réclament leur pognon planqué chez-nous ou bien qu’ils nous fichent la paix avec leur procès Habré ! Qu’il aillent au diable, chez les Belges, tortionnaires de Patrice Lumbumba et des milliers de Congolais.- Et merde au Roi des belges qui avait cautionné cette barbarie !